Le "Notre Père" ?

Publié le 21 janvier 2008


« Seigneur dans le livre de notre Pape j’en suis à la prière que vous nous avez donnée. Pouvons-nous l’expliciter et la décortiquer ? »

Mon fils, si j’ai donné à mes disciples et puis à vous au fil des siècles cette prière, c’était à la fois pour leur apprendre à prier mais surtout, je voulais une prière, un texte qui soit le concentré universel de tout l’enseignement que je leur avait donné. Cette prière est à la fois un résumé et la quintessence du Royaume et de la manière que les hommes doivent vivre et se comporter pour pouvoir y entrer. Analyser et reprendre point par point ce texte est la meilleure façon pour en comprendre l’origine et la finalité, puis nous terminerons par la façon dont vous devez l’utiliser après en avoir compris le sens et la finalité. Tout d’abord, vue dans son ensemble il s’agit d’une litanie. Cette prière peut-être dite sans réfléchir à son contenu et les phrases qui la composent récitées et reprises en continu sans chercher à y donner un sens, mais il serait dommage de ne pas en profiter pour vous nourrir et vous enrichir de tout ce que contient cette prière tant pour le sens visible que pour le sens caché que ce texte contient. Maintenant nous pouvons commencer…

« Notre Père qui est aux cieux. »

Notre Père qui est aux cieux place déjà le débat au dessus de tout ce qui fait la condition humaine. Dès la première phrase il s’agit pour l’homme de laisser parler son cœur, son âme, de se souvenir du temps où elle était chez et avec son Créateur, celui-la même qui l’a crées à son image et qu’il l’a créée pour qu’elle demeure auprès de Lui. Cette simple phrase est la reconnaissance de la primauté de Dieu sur l’individu. Dieu est pour lui son Tout, bien avant toutes ses attaches terrestres : son père, sa mère, ses frères, ses enfants même. Cette phrase est une affirmation de foi, de confiance absolue, d’appartenance. Notre Père qui est aux cieux… je suis ta créature, mais plus encore, tu a fait de moi ton fils, au sens même le plus terrestre de ma condition humaine, tu m’a créé et tu m’a pris comme « la chair de ta chair, les os de tes os, » tu as fait de moi : ton fils !

Cet appel et cette reconnaissance vers le Père vous permet aussi de vous re-situer par rapport au Père dans le temps et dans l’espace. Vous, vous êtes sur terre, votre corps de chair est issu de la terre, mais votre âme, votre esprit est d’ailleurs, venu d’un autre monde que les anciens ont situé dans le ciel ou dans les cieux parce que c’était pour eux le lieu inaccessible par excellence, ceux qui étaient dans les cieux étaient invisibles. En fait, les cieux siège du Royaume dans lequel chacun d’entre vous a sa place réservée est partout dans l’univers visible et invisible. Il ne s’agit pas d’un univers inaccessible mais d’un univers invisible. Dans toute la culture juive la notion d’ordre est très importante et tout doit être répertorié et classé avec précision et il en est ainsi aussi du monde visible et invisible. Chaque chose a sa place et son rôle dans l’un ou l’autre monde et il ne doit pas y avoir d’interpénétration de l’un vers l’autre. La terre est le lieu de rachat pour les anges déchut que vous êtes et s’il n’y avait pas cette séparation entre l’univers visible et invisible vous n’auriez aucun mérite et ne feriez aucun effort pour vous élever vers moi et reconquérir ainsi la place qui est la votre auprès de moi dans mon Royaume. Amen. Donc, dans « Notre Père qui est aux cieux » vous reconnaissez votre appartenance à Dieu, vous reconnaissez avec humilité que pour vous à cet instant votre place est sur la terre et pas en plénitude avec Dieu et vous le priez, vous l’implorez pour qu’il vous aide dans votre quête. Amen.

« Que ton Nom soit sanctifié… »

C’est aussi par cette phrase, que non seulement vous reconnaissez tacitement la sainteté du Père mais aussi que vous souhaitez que son nom soit sanctifié. Tu le sais, le souhait de tous les croyants est que le nom de Dieu soit sanctifié par tous les hommes de tous les temps et pour cela on est loin du compte. Mais en fait le livre pose bien la question fondamentale : Mais quel est le nom de Dieu ? Nul être humain ne le sait, aucun texte ancien ou moderne ne le cite, la seule approche pour nommer Dieu est l’application d’attributs plus ou moins éloquent, mais Dieu, comment se nomme-t-il ? Je me suis présenté à toi tout à l’heure : Je suis celui qui suis. Tout est dit dans ces quelques mots. Votre univers n’était pas encore créé que j’étais, vous vivez dans cet univers et je suis et bien longtemps après sa disparition je serai. Je suis le source de toutes choses, de tout être vivant, je suis toute chose et tout être vivant. Et c’est ainsi que je suis en vous et que vous êtes en moi, dans le Christ. Même pour ceux qui ne me connaissent pas ou qui refusent de me connaître je suis et je suis en eux, cependant, leur liberté est de me refuser, mais … je suis aussi dans leur refus de croire, de croire en la vrai vie, en cette place qui vous est réservée et au dessus de la quelle votre nom est inscrit en lettre d’or. Pour vous donc je n’ai pas de nom ou vous ne le connaissez pas et n’avez pas besoin de le connaître, mais par cette phrase vous exprimez votre souhait que mon nom soit au dessus de tout et soit béni, reconnu par tous aux quatre coins de l’univers. Déjà dans le « Notre Père » ces deux premières phrases lorsque vous les formulez sont un engagement, un engagement et un espoir dans ce Père à qui vous allez formuler des demandes pressentes. Amen.

« Merci Seigneur, pouvons nous faire une pause pour la journée ? »

Bien sûr mon fils, il ne faut pas brûler les étapes et tu as tout le temps, car je suis le temps. Amen.

« Que ton règne vienne. »

Cette phrase vous prépare aux demandes que vous allez exprimer ensuite au Père. Par cette phrase vous vous en remettez entièrement à Dieu votre Père, en lui et en lui seul vous espérez la paix et la félicité. Comme d’un bon roi le peuple attend la paix et la prospérité, vous attendez du règne de Dieu le bonheur absolu et la félicité pour votre âme. Vous reconnaissez humblement que seul votre Dieu peut vous combler de grâces à la fois dans votre vie terrestre et votre vie spirituelle. Que de fois ces phrases sont dites machinalement, mécaniquement et ainsi n’expriment pas la demande profonde et sincère de celui ou celle qui les exprime… C’est fort dommageable pour vous, car tu le sais mon cher fils, si vous remettez votre vie et vos espoir en moi, si vous m’offrez votre vie de tous les jours je vous comble au delà de toutes vos espérances même pour les biens matériels. Aussi, dès à présent, lorsque tu réciteras le Notre Père pense vraiment à formuler ton souhait de voir le règne du Père diriger votre vie et votre monde. Amen.

« Que ta volonté soit faite  » « sur la terre comme au ciel. »

Cette phrase est composée d’un souhait et d’une affirmation, d’un acte de foi. Vous souhaitez que le règne de Dieu s’installe sur la terre et votre foi vous dit qu’il règne dans les cieux. Mon fils, le règne de Dieu est partout, dans tous les univers, même le votre, mais sur la terre, cette terre qui vous a été confiée pour que vous y viviez et en assumez la gestion, vous avez reçu du Père au commencement la terre mais il vous a aussi demandé de la gérer « en bon père de famille ». Qu’en avez-vous fait ! cette perle, ce joyaux, vous l’avez souillée et pire encore, vous avez laissé le mal dominer cette terre et ses habitants se comporter comme ceux de Sodome et Ghomôre. Aussi, vous mes enfants, oeuvrez à votre niveau pour que la terre entière ne sombre pas dans le néant, mais priez, priez pour que votre père vous vienne en aide et rétablisse la paix, sa paix et son règne sur ce caillou qui vous abrite. Amen.

« Merci Seigneur, dans un passage du livre de notre Pape indique : « la terre devient ciel si la volonté de Dieu y est faite », comment le comprendre ? »

Mon fils, c’est une analogie, mais votre Pape exprime ici son souhait et son espoir de voir les hommes vivre heureux et en paix tout autour de la terre. Bien sûr, jamais le terre ne deviendra le lieu exclusif du Royaume, de mon Royaume, mais si tous les hommes du monde faisaient la volonté du Père, alors, votre terre deviendrait un véritable paradis, imagine, grâce à l’amour total et absolu de votre Dieu et de votre prochain, plus de famines, plus de guerres, plus de conflits au niveau des peuples et des individus. Hélas, les hommes sont loin d’être prêts à aller tous ensemble dans cette direction, mais c’est quand même un but , un objectif vers lequel vous devez tendre. L’universalité de l’Eglise va dans ce sens, cela n’a pas empêché dans l’histoire de voir maintes et maintes fois des peuples chrétiens et catholiques se battre en mon nom. Quelle honte ! quelle déchéance ! Non mon fils, la terre restera encore et pour longtemps votre enfers mais vous, ne désespérez pas et priez sans cesse pour que le règne de Dieu soit sur la terre comme au ciel. Amen.

« Donne-nous aujourd’hui notre pain de ce jour… »

Par cette phrase, la demande se fait plus précise. Elle concerne à la fois la nourriture matérielle et la nourriture spirituelle. Si dans mon enseignement j’ai incité mes apôtres et disciples à ne pas se soucier du quotidien, en leur donnant comme exemple les oiseaux du ciel ou le lys des champs, ce n’était pas pour leur dire que l’entretien physique de leur corps est sans importance et à négliger, non, au contraire la santé et la beauté de votre corps ont une importance capitale car elle détermine et reflète la santé de votre âme. Dans ces recommandations je voulais les amener à faire les bonnes priorités. Les hommes de ce temps, comme du votre d’ailleurs, attachaient trop d’importance à leur vie terrestre qui dépassait et de très loin le souci de leur survie. Il fallait et il faut que votre vie spirituelle passe en premier. Vous êtes sur terre pour que votre âme s’élève à la recherche de son Dieu. Ce n’est pas pour souffrir physiquement que vous êtes sur terre mais bien pour que votre âme fasse l’effort considérable de « tirer » la totalité de votre être, corps et esprit, vers le haut, vers le monde céleste. Si vous rencontrez des épreuves au cours de votre vie terrestre, ce n’est pas une fatalité, mais au contraire d’obstacles des tâches qui vous permettent à la fois de tester le niveau de votre foi et de votre engagement mais aussi à renforcer dans la lutte votre enracinement en moi. Donc, dans ce conseil de vivre comme les oiseaux du ciel ou le lys des champs, je vous montre qu’il faut privilégier votre vie spirituelle au détriment de votre vie matérielle. Ne perdez pas votre temps à amasser des biens matériels qui ne vous serviront pas dans votre vie future. Contentez-vous de ce que je vous envoie, de ce que je mets à votre disposition, d’ailleurs, c’est très largement que je comble de biens y compris matériels ceux qui se donnent à moi. Ainsi, dans cette demande : Donne-nous aujourd’hui notre pain quotidien, vous vous en remettez entièrement à votre Dieu pour recevoir ce que votre corps a besoin pour vivre, vous Lui faites aussi confiance pour qu’il vous éclaire dans votre évolution spirituelle et qu’Il vous guide vers la seule nourriture qui permet à votre âme de grandir dans la foi. Cette prière, le « Notre Père » est une suite de supplications adressées à Dieu votre père ; comment un Père aimant et soucieux de ses enfants pourrait-il rester insensible à de telle supplications ? Donne-nous aujourd’hui notre pain de ce jour… Je suis votre nourriture, je suis venu vous apporter la Vraie réponse aux questions que les hommes se posent depuis la nuit des temps, mais votre objectif est le retour vers le Père, les hommes ont imploré le ciel, leurs dieux, leur Dieu et le Père m’a envoyé. Je suis venu pour tout et pour tous, mais aujourd’hui comme hier, continuez à prier le Père pour que vous me trouviez et me conserviez en vous tous les jours jusqu’au moment de votre retour vers le Père où alors, c’est moi qui vous conserverai en moi où avec les justes de tous les temps nous sommes le Père. Amen.

« Pardonne-nous nos offenses… »

Cette phrase seule est simple et sans ambiguïté puisque vous vous reconnaissez faibles et non respectueux de la volonté du Père, mais elle le devient (ambiguë et compliquée) lorsque on la complète par la phrase suivante :

« Comme nous pardonnons aussi à ceux qui nous ont offensés… »

Et là, comment faut-il la comprendre ?

Pardonne-nous nos offenses comme Je pardonne à tous ceux qui m’ont offensés parce que Je pardonne toujours, ou bien :

Pardonne-nous nos offenses comme je pardonne à ceux qui m’ont offensés, c’est-à-dire pardonne comme je pardonne et les fois où j’ai du mal à pardonner, où je ne pardonne pas, ne me pardonne pas ?

Cette deuxième solution est impensable, je vous pardonne toujours, mais il faut d’abord que vous vous reconnaissiez pécheurs et ensuite seulement que vous me demandiez pardon. Ces deux phrases ne peuvent pas être séparées, en les disant, vous vous reconnaissez pécheurs, vous me demandez pardon et vous vous engagez à pardonner à tous ceux qui vous offensent sans restriction aucune et même si votre offenseur ne vous demande pas pardon. Vous devez regarder devant vous et vers le haut et non derrière vous et vers le bas. Allez de l’avant vers Celui qui est votre lumière et votre salut. Tu te demande pourquoi je vous ais demandé de vous réconcilier avec votre frère ? Chaque fois que vous vous sentez offensés, vous posez-vous la question pour savoir si vous n’avez pas de près ou de loin, volontairement ou non une part de responsabilité dans l’offense qui vous est faite ? C’est pour cela que je vous demande de pardonner toujours et quelle que soit l’offense, dans le même temps par votre demande de pardon vous incluez aussi votre possible part de responsabilité dans l’offense qui vous est faite et moi je vous pardonne. Alors, si moi je vous pardonne sans contrepartie, la moindre des choses est que vous pardonniez aussi sans contrepartie. Amen.

« Seigneur, pour l’avoir vécu c’est parfois difficile de pardonner sans contrepartie et sans que la personne qui vous a offensé en fasse la demande. »

Oui mon fils, et tu as raison de le souligner, moi je t’ai pardonné et toi lorsque tu as du mal a le faire c’est parce que ton ego est tellement grand qu’il t’empêche de voir le peu d’importance que représente l’offense et surtout occulte ton comportement au moment de cette offense. Pour vous aider dans cette démarche vous avez le bien nommé « sacrement de réconciliation » et vous, mes enfants catholiques vous avez beaucoup plus de chance que vos frères protestants car par l’intermédiaire du prêtre vous vous savez écoutés et pardonnés. Amen.

« Et ne nous soumet pas à la tentation… »

Benoît XVI a bien remarqué et soulevé l’ambiguïté de cette phrase par laquelle vous demandez à Dieu de ne pas vous soumettre à la tentation, comme si Dieu pouvait être le tentateur ! En fait le tentateur et la tentation sont en vous et les difficultés auxquelles vous êtes confrontés font partie du parcours terrestre que vous avez choisies et acceptées avant de venir ou revenir sur terre. Vu sous cet angle, votre demande devient légitime et ce n’est pas la tentation de Dieu que vous souhaitez voir écartée, mais vous demandez au Père de vous aider soit à ne pas avoir à affronter vos peurs ou vos mauvais penchants soit à vous aider à surmonter les épreuves que votre vie traverse. Mais dans cette demande est aussi explicite que ces difficultés, liées à votre nature profonde, vous acceptez de les combattre et les surmonter par amour pour le Père. Pendant ma Passion à Gethsémani, j’avais devant moi les heures terribles qui m’attendaient et que je pressentais et, au bord du gouffre j’ai imploré le Père d’éloigner de moi cette coupe mais j’ai complété ma phrase en Lui demandant son aide afin d’aller au bout de ma mission pour le Père et pour mes frères que vous êtes tous. Là aussi, il s’agit d’un engagement de votre part d’assumer la totalité du contrat que vous avez pris avant de venir sur terre et la dernière phrase du « Notre Père »

Mais délivre-nous du mal.

complète ce souhait de franchir toutes les difficultés de votre parcours avec son aide. Par cette phrase vous vous remettez entièrement entre les mais de Dieu, vous vous confiez à Lui et vous êtes comme le petit enfant qui a la certitude absolue qu’entre les bras de son père rien ne peut lui arriver. Mes enfants, gardez en vous l’esprit de ce petit enfant, soyez toute votre vie ce petit enfant confiant dans la toute puissance de votre Père et votre parcours terrestre se terminera en apothéose. Amen. En conclusion, le Notre Père est à la fois une supplique, un chant de louange à Dieu votre Père et un acte d’amour et de reconnaissance que vous adressez à Dieu. Le « Notre Père » et le « Je vous salue Marie » sont pour vous les armes absolues qui vous permettent de vaincre tous les obstacles. Dans votre vie de tous les jours récitez et appuyez-vous sur ces deux piliers de la foi qui sont votre confiance en Dieu et l’amour de Marie votre Mère. Amen.

« Merci Seigneur, mais j’ai l’impression, qui rejoint l’avis de notre Pape, que la fin de la prière boucle sur le début pour faire comme un cercle. Qu’en est-il ? »

Oui mon fils, et ce n’est pas le hasard, cette prière constitue la figure géométrique parfaite qui est le cercle. Le cercle forme le zéro en mathématique est c’est la découverte et l’utilisation du cercle qui ont permis de faire toutes les grandes découvertes présentes et à venir et ce cercle, qui contient tout, est bien le représentation graphique de Dieu. Amen.

« Merci Seigneur, j’espère avoir su retranscrire tout ce que vous m’avez adressé. »

Mon fils, rien ne manque et d’ailleurs à ceux qui liront ces lignes j’adresserai ce qui leur permettra de personnaliser le message. Amen.


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