Visite de lieux saints : Notre Dame du Spasme à la Livinière

Publié le 13 mars 2009


Bonjour, Aujourd’hui, nous partons aux confins du département de l’Hérault et de celui de l’Aude, pour visiter à la Livinière, le sanctuaire de Notre Dame du Spasme.

- LA LIVINIERE, fait partie du canton d’Olonzac, arrondissement de Béziers. A 150 mètre d’altitude, elle offre une grande variété tant dans le relief à cause de son étendue, de la plaine de l’Aude au col de St Julien jusqu’à la limite de Boisset.

Anciennement Cella Vinaria, Lavinaria, est une ancienne ville avec titre de baronnie et une des 7 du diocèse de St Pons. Elle s’élève sur une sorte de promontoire au bas des derniers contreforts du Causse de St Julien des Molières. Les chartres de l’Abbaye de Caunes la mentionne dès le commencement du XIIè. La seigneurie est importante et toute dévouée à l’Abbaye de Caunes dont Hugues de la Livinière est abbé.

En 1790, elle fut chef lieu de canton, ce canton fut supprimé le 3 Brumaire an X (25/10/1802) et les communes qui le formaient rattachées au canton d’Olonzac.

*Sanctuaire de Notre Dame du Spasme, érigé en Basilique le 15 juin 1959.

A 600 mètres de la Livinière, au sud-est près de la rivière d’Ognon, à la jonction de plusieurs routes, se trouve une chapelle dédiée à Notre Dame du Spasme et dénommée jusqu’à ces derniers temps Notre Dames des Palmes. Cette chapelle pouvant contenir près de deux mille personnes est un lieu de pèlerinage particulèrement visité aux fêtes de la Nativité et de l’Assomption.

Dans son mémoire historique écrit en 1747, M. Ségonne, curé de la Livinière écrit : "Pour la première origine de l’église et de la statue de la Sainte Vierge placée sur le Maître-Autel et qui fait l’objet de la vénération et de la dévotion du plublic, on ne trouve point d’acte authentique qui en fasse mention ; on sait seulement par tradition et par des monuments antiques qu’elle est très ancienne, et vu à des actes et papiers écrits depuis plus de 200 ans qui en font mention".

D’après cela, nous devons reconnaître que la statue vénérée de la Livinière, au moins depuis le XIVè, et du nombre, pour parler le langage de Mgr Cabrières, de ces saintes représentations de la Vierge Marie, que distinguent à la fois leur antiquité et les miracles, auxquels elles ont servi d’instrument.

Cette Vierge vénérée dans tout le Minervois par son ancienneté par le concours des multitudes autour de son autel, par le nombre des prodiges accordés à son invocation, a cela de particulièrement remarquable, qu’elle n’est honorée sous le vocable du Spasme nulle part en France et dans aucune partie du monde catholique, si ce n’est à LA LIVINIERE et à JERUSALEM, à l’endroit de la IVè station.

La tradition parle de la grande dévotion à la Sainte Vierge par cette noble famille de la Jugie qui vivait la fin du XIVè ; pourquoi ne pas attribuer à Nicolas de la Jugie l’édification de la chapelle pour recevoir la Vierge du Spasme venue de Jérusalem et que le Pape Clément VI, son oncle, aurait donnée à Jacques de la Jugie, son père, pour le remercier des services qu’il avait rendus à la Cour Pontificale en qualité d’ambassadeur ?

Il n’en reste pas moins certain que le sanctuaire est, après celui de Jérusalem, en voie de réédification, le seul en France et peut-être dans le monde catholique qui se trouve sous le vocable de NOTRE DAME DU SPASME.

"Toute la terre, dit le bienheureux Grignon de Montfort, est pleine de Gloire à Marie, particulièrement chez les chrétiens, où elle est prise pour tutélaire et protectrice en plusieurs royaumes, provinces, diocèses et Villes".

Combien de cathédrales consacrées à Dieu en son nom ! Point d’église sans autel en son honneur ; point de contrée ni de canton où il n’y ait quelqu’une de ses images miraculeuses où toutes sortes de maux sont guéris et toutes sortes de biens obtenus. Le caractère réel du vocable de ce sanctuaire qui retrace à travers tous les siècles et perpétue le souvenir de la scène déchirante entre toutes, la rencontre de Jésus et de sa Sainte Mère dans la voie douloureuse.

Mais d’où vient ce vocable de Notre Dame du Spasme ? La statue était en pierre et datait du XVè. Elle représente la Vierge en défaillance, la tête est d’une naïve et touchante expression . Sur les épaules de la statue on remarque, avec étonnement, deux mains appartenant à ne pas en douter, à un second personnage qui soutenait la Vierge dans son spasme.

Ce sanctuaire s’appelait auparavant Notre Dame des Palmes, variante harmonieuse de Notre Dame des Victoires. Un dévot pèlerin a donné un jour une réponse typique : "A s’en tenir à cette appelation Notre Dame des Palmes, il faudrait trouver dans la forme de la statue une position et des attitudes en rapport avec le triomphe, une expression éminemment souveraine comme la boule du monde aux pieds de l’Enfant Dieu chez Notre Dame des Victoires. Mais il n’en est rien, contraste profond ! mystérieuse antithèse, la Vierge des Palmes incline vers la terre ; là où devrait s’affirmer le relèvement on ne rencontre que la chute."

" Ce n’est plus Notre Dame des Palmes, c’est Notre Dame de la Pamoison, Notre Dame du Spasme. Elle s’affaisse douloureusement, cette Mère en larmes, sous le poids d’une douleur grande comme la mer, et deux mains posées sur les épaules la soutiennent visiblement dans cette défaillance".

" Il n’est pas besoin d’avoir une science approfondie des choses religieuses pour savoir que, dans l’ordre spirituel, la douleur est le commencement de la victoire, et que c’est dans la chute elle-même, devenue féconde, que se trouve le principe du relèvement".

On cite plusieurs miracles opérés par la puissante intervention de Notre Dame du Spasme ( de 1669 à 1803, 18 guérisons ont éte relatées). Certains ont un caractère frappant. Il n’est pas étonnant que les foules continuent à venir visiter cet antique et vénéré sanctuaire.

Les deux plus grandes fêtes qui se célèbrent dans ce sanctuaire sont les fêtes de l’Assomption et de la Nativité.

Il y a dans cette église de Notre Dame du Spasme, quatre chapelles, deux de chaque côté. Les deux premières parées de leurs autels, sont dédiées à St Anne et St Joseph et datent de l’année 1647, les deux autres sont simplement entourées de confessionnaux.

Le maître autel est entouré de six colonnes en marbre de Caunes ; entre les colonnes, il y a quatre grandes statues de sept pans et demi chacune. La première du côté droit, représente Madeleine portant à la main une boite pleine de parfums ; la seconde, Joseph d’Arithmanie, portant le suaire pour envelopper Jésus Christ. La première, du côté gauche représente St Jean l’Evangéliste, et la seconde, une des trois Maries qui allaient au sépulcre et qui porte un petit coffre.

Au milieu de ces statues, se trouve, dans une alcôve, la statue de Notre Dame du Spasme, consolation des affligés :

" En contemplant votre immage miraculeuse,

je me transporte par la pensée,

sur le chemin du calvaire, où vous avez rencontré,

portant sa croix, Jésus, votre enfant."

Attenant à ce sanctuaire, un parc ombragé vous accueilllera où vous pourrez y découvrir quelques anciennes stations d’un chemin de croix ainsi qu’une représentation de la descente de la croix de Jésus.

A bientôt pour d’autres visites de sanctuaires héraultais.


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