Confidences de Marie Madeleine.

Publié le 18 mai 2011, mise à jour le 3 octobre 2018


Bien chère sœur,

Je suis Marie de Magdala, la grande amie de Jésus et je l’ai aimé, il était mon idole, mon Dieu, je ne savais pas encore qu’il l’était. Il m’appelait son petit oiseau blessé et je me suis souvent endormie contre lui apaisée et heureuse. Nous aurions pu vivre un grand amour charnel mais cela ne s’est pas fait, car je le respectais et il me respectait. Le Seigneur était si beau, inimaginablement beau qu’il aurait pu conquérir toutes les femmes de la terre. C’étaient d’ailleurs elles qui constituaient les plus ferventes de ses adeptes. Mais il était si noble et généreux qu’il se donnait à tous et toutes sans partage. Il était grand et svelte son corps n’était pas musclé mais bien proportionné. Comment a-t-il résisté ? En ayant des grands moments de solitude et d’éloignement.

Souvent il disparaissait pendant plusieurs jours, puis il revenait vers nous comme s’il ne nous avait jamais quittés. Il vivait une vie intérieur que nous mêmes n’arrivions pas toujours à le comprendre, même ceux de son clan ne comprenaient pas très bien ce qui se passait en lui ; Il retournait voir de temps en temps Marie sa mère. Mais il n’en parlait jamais.

C’était un homme, discret, solitaire mais heureux ; il partageait très peu avec nous, l’essentiel de nos rencontres consistait à un enseignement qui frappait nos esprits. Ses fidèles compagnons le suivaient souvent sans le comprendre, mais ils trouvaient auprès de lui bonheur et jouissance spirituelle. Il était capable de nous parler de Dieu de son royaume, des jours et des jours sans défaillir ; nous l’appelions « le Maître » son enseignement était profond et bien édifié. Chacun recevait à la mesure de son intelligence. Moi je me disais : « Petite Marie, écoute ce qu’il te dit et cela ouvrira ton cœur à la vrai foi en Dieu ». Il n’aimait pas qu’on l’interrompe car disait-il mes mots doivent couler comme une rivière, sans jamais se tarir.

Le Maître, mon maître était la douceur même, il avait toujours la parole agissante, un sourire rassurant à tous ceux qu’il croisait. C’était vraiment un homme et des tentations il en a eu, on l’a provoqué souvent mais il a su résister car disait-il, le malin me guette, il attend que je succombe.

Je l’ai suivi jusqu’au bout, j’étais là devant le tombeau vide, incrédule, mais je l’ai retrouvé parmi les vivants, il est venu me parler et me dire : « Marie je te confie une grande mission, sois mon témoin privilégié et parle, raconte ce que tu sais de moi ce que tu as vu », je t’ai appris à l’écrire, parles-en autour de toi. Sur cette terre, tu as gagné ton paradis, sois sans crainte car je te le promets tu me rejoindras en totalité.

Marie de Magdala


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