Sainte Marie-Madeleine.

Publié le 4 août 2008


Mon cher René,

Je suis celui qui suis et que tu gardes dans ton cœur précieusement depuis que tu as eu sept ans. Mais pendant toutes ces années ou tu as été préoccupé à assurer le quotidien et l’avenir de ta famille je ne me suis pas manifesté car tu n’aurais pas compris. Maintenant que tu es disponible, j’ai repris contact. Que veux-tu savoir ?

« Seigneur, pourriez-vous me parler de Sainte Marie Magdeleine pour qui j’ai une grande admiration et qui est oubliée et négligée par l’Eglise. »

Et comment ! comment des prélats, des potentats, même parmi mes enfants chéris auraient pu accepter, surtout à cette époque, qu’une femme ait joué un rôle important dans la venue de mon Royaume sur terre.

C’est vrai qu’elle m’a aimé dès notre première rencontre, c’est vrai qu’elle ne m’a plus quitté jusqu’au pied de la croix. Mais très vite elle a compris ce que j’enseignais et qui j’étais, et l’amour qu’elle portait à un homme, elle l’a reporté sur son Dieu. Le grand désespoir que tu as ressenti dans ta vision* provenait d’une part de la douleur d’une mère qui voit souffrir et mourir son fils, mais aussi de Marie Madeleine qui ne pouvait pas admettre que son Dieu venait de mourir ignominieusement. Pourtant l’une et l’autre espéraient que la croix ne serait pas une fin, mais leurs cœurs saignaient autant que mes blessures.

« Seigneur, que représentait-elle pour toi. »

L’avenir des hommes, elle la pécheresse était passée sans transition d’une vie facile et dissolue à une vie de renoncement, d’abandon et de service. Elle a tout accepté sans se plaindre à cause du pardon de Dieu pour ses fautes. L’histoire n’a pas retenu ses actions après mon ascension, pourtant c’est elle qui a retranscrit le plus fidèlement notre vie et nos actions au quotidien pendant toutes ces années. Bien sur qu’après la Pentecôte elle a été aussi active que les apôtres, elle s’est aussi occupé de ma Très Sainte Mère.

« Marie Magdeleine était-elle la sœur de Marthe et Lazare ? »

Non pas du tout, elle ne les connaissait pas et même si Marie préférait écouter mes enseignements que d’aider sa sœur, elle n’a pas quitté le confort de sa famille pour me suivre.

« Saint Ambroise me dit qu’elle était au cœur du mystère, comment le comprendre. »

Nos deux cœurs battaient à l’unisson, et elle seule a compris et comprenait bien plus que par des mots, mes sentiments : mes doutes, mon espérance pour les hommes, mes attentes de la part de mon entourage. Après mon départ mes grands Saints Apôtres ne l’ont pas écoutée, et pourtant, que de temps perdus ! Mai je ne t’en dirai pas plus aujourd’hui et sur ce sujet. Amen.

*Voir "Au pied de la croix à la rubrique : Vision.


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