Visite de Lieux saints : Notre Dame de l’Agenouillade au Grau d’Agde

Publié le 20 septembre 2009


Bonjour, Après des vacances passées à parcourir notre beau département de l’Hérault à la découverte de nouveaux lieux saints, aujourdh’ui nous nous arrêterons au Grau d’Agde pour visiter Notre Dame de l’Agenouillade (ou de la Genouillade).

AGDE : Fondée par les Phocéens au VIè avant JC, le village est nommé "Agathé Tyché" : La Bonne Fortune". "Agatha" étant une déesse lunaire bénéfique. Le volcan d’Agde, désigné par Mont St Loup, était primitivement une Ile (vers le IIème siècle).

Agde fut le siège d’un évêché du IVème à la Révolution.

L’espace urbanisé comprend trois pôles distincts :

1 - la ville centre, Agde, qui s’est développée sur la rive gauche autour du noyau historique en direction du sud et de l’est. 2 - Le Grau d’Agde sur la rive gauche de l’Hérault 3 - Le Cap d’Agde : création artificielle des années 1970/1980.

LE GRAU D AGDE :

* Chapelle de Notre Dame de la Genouillade :

HISTORIQUE : Un jour, il y eut un soulèvement affreux des flots, la mer et le fleuve Hérault mêlèrent leurs eaux et se répandirent sur la côte. On entendit un tremblement de terre. Un des moines de St Sever (Monastère fondé par St Sever, prince syrien venu à Agde au Vè siècle) se mit en prières. Aussitôt, dit la tradition, la Vierge lui apparut ; elle était agenouillée sur la pointe d’un rocher basaltique que l’inondation respectait encore.

Presque subitement, les flots s’apaisèrent, la mer revint là où elle avait toujours était, puis la Vierge disparut. Le religieux se prosterna où Marie avait daigné apparaître ; quelle ne fut pas sa surprise de voir gravé sur le rocher l’empreinte du genou virginal de la céleste messagère.

Pour perpétuer le souvenir de cette apparition, on éleva à côté de cette pierre une colonne. Plus tard, ce premier monument fut remplacé par une église qui s’appelle la Genouillade. L’empreinte du genou de Marie est visible a l’intérieur de la Chapelle.

Le temps ne faisait qu’accentuer le bon renom du sanctuaire de Marie. Les pèlerins venaient nombreux. On n’osait rien entreprendre sans le confier à la Vierge. Les matelots prirent l’habitude de se rendre aux pieds de Marie avant et après leur voyage. Les riches en mourant faisaient des donations en faveur de son église et demandaient à avoir leur tombeau dans son cimetière. Afin de récompenser cette confiance, la Vierge multiplia les miracles en faveur de ses enfants.

Marie se plait toujours à rendre au centuple ce que l’amour des chrétiens lui donne. Son coeur à des tendresses que l’homme ne comprendra jamais. Il est intarissable comme nos grands fleuves et plus immense que nos mers.

Dès l’année 1583, le connétable de Montmorency, fit construire un vaste couvent et proposa aux PP. Capucins de venir l’habiter. Ils en prirent possession à la fin de l’année 1584. On s’aperçut bientôt qu’il fallait une église plus grande pour recevoir les nombreux pèlerins. Cette église fut achevée quelques années plus tard et consacrée par Mgr Bernard du Puy, évêque d’Agde, le 5 juillet 1609.

Les cérémonies étaient empreintes d’une très forte piété, et tous les pèlerins venaient à pied et quelquefois de très loin.

La révolution de 1789 s’acharna sur ce vénéré sanctuaire. L’église fut pillée, le choeur démoli, le monastère détruit. La rage des persécuteurs ne respecta pas la statue de la Vierge, cet objet de vénération fut jeté à terre et brisé. Les ex-voto disparurent. Le pouvoir révolutionnaire décréta que l’église de Notre Dame servirait de prison aux ecclésiastiques arrêtés dans l’Hérault. Il en fut ainsi. Il fallut donc attendre que l’orage révolutionnaire fut passé pour célébrer à nouveau des messes. Toutefois, la Vierge voulut montrer sa puissance et frappa les profanateurs de son temple.

Plusieurs de ceux qui étaient entrés au Grau pour piller et blasphémer périrent, la nuit, en pleine mer. On ne retrouva même pas leur cadavre. Un des plus exaltés reçut un châtiment terrible. Cet homme, dans un moment de fureur sacrilège, avait porté son couteau sur les yeux de la Vierge, disant qu’il voulait la rendre aveugle. Quelque temps après lui même fut frappé de cécité d’une manière inattendue. Il reconnut que c’était là le châtiment de son crime.

Tout le XXè siècle a été employé à relever lentement les ruines laissées par la révolution. Plusieurs prêtres ont dépensé à cette oeuvre tous les efforts du plus louable dévouement. Aussi les pèlerins ont repris le chemin du Grau.

Voici ce que l’on pouvait lire dans la "Semaine religieuse du 29 mai 1875" :

"Le pèlerinage de Notre Dame du Grau qui fut si brillamment inauguré il y a deux ans, par 1800 pénitents blancs en costume avait attiré, l’année dernière, plus de 3000 hommes. Cette année le pèlerinage a eu lieu pour la fête de la Trinité. Il s’y sont rendus au nombre de 5000. Mgr Cabrières présidait la cérémonie qui a eu lieu en plein air, à cause de l’affluence des fidèles."

On sent que Marie est toujours aimée.

La place centrale, devant l’église, est occupée par "La Vierge du Rocher" monument construit en 1920.

Si vos pas, lors de vos promenades, vous menez à Agde n’hésitez pas à visiter cette chapelle.

Je vous dis à bientôt sur le site pour partir à la découverte virtuelle d’autres lieux saint héraultais.


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