Thomas (Jean 20, 24-27).

Publié le 3 avril 2008, mise à jour le 3 octobre 2018


Ma chère Claude,

Mon cher ami Thomas, cet être simple et généreux, était resté fidèle. Il était resté le fidèle des fidèles et malgré ma mort il continuait à penser qu’un jour je reviendrai mais pas si tôt. Alors quelle déconvenue ! quelle déception ! d’apprendre qu’il avait raté ce rendez-vous tant espéré. Aussi auprès de ses amis il a joué au plus fort : « Moi je ne suis pas naïf et crédule comme vous. Moi il faut que je le vois et que je le touche ! » Alors il ne manqua pas le rendez-vous suivant, car je venais rencontrer mes amis dans un lieu secret mais à heure fixe. De cette façon de plus en plus de monde venait pour me voir et me poser des questions.

Ce jour-là, Thomas se tenait debout à m’attendre avec tous les autres. Dès mon apparition il tomba à genoux en pleurs, inconsolable. Lorsque je lui demandais de me toucher aux endroits sensibles de mon corps et de mes mains, il hésita puis il osa , alors il crût ! soudain il se rendit compte de son erreur et fut couvert de honte, cette honte, ce doute couvrant la joie des retrouvailles. Mais il était mon ami, mon aimé, mon frère aussi je le serrais très fort sur mon cœur bien vivant. Oui ! car mon corps glorieux se matérialisa pour la circonstance. Thomas crut.

Quand Thomas vint me rejoindre ici plus tard, sa honte le couvrait toujours. Il fallu du temps pour qu’elle disparaîsse sur terre comme il en fallu au ciel. Amen.

Heureux celui qui croit sans m’avoir vu !

Tous les Thomas de la terre lors de leur retour parmi nous seront couverts de honte, honte d’avoir douté. Il leur faudra du temps pour mériter d’être assis à la table du festin. Amen.

Ton Seigneur Jésus, Dieu Roi du monde.


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