Et toi-même une épée te transpercera l’âme (Luc 2-35)

Publié le 30 mars 2018


Je suis Marie Sainte, mère du Sauveur souffrant.

Mon cher enfant, en ce jour funeste où la chair de ma chair, le fruit de mes entrailles était encore emprisonné, nous savions déjà tout ce qu’il avait enduré pendant cette nuit terrible car des amis avaient pu assister au « procès », au simulacre de procès et à toutes les souffrances et humiliations subies.

La sentence nous était également connue et nous nous préparions à aller sur place pour être à ses côtés dans cette épreuve terrible qui le mènerait inexorablement à la mort.

Cette phrase de Syméon entendue au temple : - Et toi-même, une épée te transpercera l’âme – résonnait dans ma tête depuis l’arrestation, mais jusqu’au dernier moment j’ai espéré que l’on ne condamnerait pas un juste. Une mère espère toujours pour son enfant.

Mais voilà, l’inexorable était en marche et il fallait que je sois près de lui pendant ces dernières heures et je priais pour que cette épreuve soit la plus courte possible.

Au Golgotha ils l’ont entièrement déshabillé car dans ce supplice la souffrance physique ne suffit pas, il faut aussi torturer l’esprit et humilier encore en imposant la nudité complète d’un corps souffrant. A cela s’ajoutaient les sarcasmes des passants. Certes, crucifié, alors que l’esprit est submergé de douleurs, n’est plus que douleur, c’est un aspect des choses qui perd tout son sens pour le supplicié, mais cette humiliation touche sa famille et ses proches.

Et cela a duré des heures et des heures pour lui et pour nous impuissants au pied de la croix.

Voilà mon enfant, cette période terrible où tout était en train de basculer, notamment un avenir meilleur annoncé par mon Saint Fils ouvert au Royaume.

Mais la promesse du Père annoncée par les prophètes était en train de se réaliser en ces instants, et cette croix de souffrances ancrée dans la terre s’est transformée en espérance de résurrection pour tous au matin du troisième jour.

Mon cher enfant, adorez la croix, fêtez la mort et surtout la résurrection de mon Saint Fils, car votre salut est là et permet de vous extirper de la gangue de terre dont vous êtes issus et ainsi de vous élever vers la maison du Père où se trouve votre vraie place. Amen.

  Merci Très Sainte Mère.


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