Méditation sur l’Avent par Saint Ambroise de Milan.

Publié le 11 décembre 2010


Ma chère Claude,

Dans l’évangile de Matthieu, Jean le précurseur est présenté comme un sauvage car pour les juifs pratiquants c’était un personnage singulier, adepte d’une secte. Ainsi donc les pharisiens et les sadducéens bien que souvent opposés, se prenant pour la crème de la société croyante de ce temps méprisaient Jean.

La conversion que prônait Jean commençait par la reconnaissance de son être vil, faire amende honorable en s’avouant pécheur. Cette conversion ne s’adressait qu’aux cœurs remplis d’amour et de générosité. Les orgueilleux ne comprenaient pas cette conversion même s’ils se voulaient issus d’une noble lignée.

Jean par sa tenue et sa hargne dénotait parmi les hommes de qualités choisis pour leur fidélité au temple et qui enseignaient le peuple.

Le baptême prôné par Jean est hors du temple, hors des grandes entrées, il sort des sentiers battus et ainsi atteint les cœurs en déroute, mais désireux de s’amender et de grandir en sagesse. C’est dans ces cœurs que la parole des prophètes peut grandir et être suivie d’effets.

Préparez les chemins du Seigneur, changez de vie, croyez aux raisonnements simples. Le baptême de Jean est une purification de l’être tout entier. Ce qui demande des renoncements, dans la confiance absolue en Dieu créateur et Jean sait qu’il est proche celui qui vient, celui qui acceptera dans la confiance de recevoir la purification au bord du Jourdain.

Le temple n’est pas le lieu de la conversion il est le lieu de l’adoration.

Saint Ambroise de Milan


calle
calle
calle