Les larmes de Jésus.

Publié le 25 mars 2018


Les larmes de Jésus : sa passion.

Mes larmes oui ! au cours de cette mascarade de procès sous les coups répétés, les insultes, les crachats, les moqueries, et ceux dans la foule qui se cachaient pour me frapper alors que peu de temps auparavant, ils me suivaient, me demandaient de les guérir, ou être un membre de leur famille. Certains se disaient mes amis pour faire partie du cercle que je formais, ainsi entrer dans mon intimité et avoir de l’autorité sur les foules qui me suivaient.

Oui j’ai pleuré et même si je refoulais mes sanglots, mes larmes coulaient sur mes joues plus discrètement, plus doucement que lorsque j’étais en prière avant d’être arrêté.

Dans ce lieu retiré j’ai hurlé ma haine et ma colère de me sentir abandonné, lâché, lynché moralement.

Quand ils m’ont arrêté je ne me suis pas rebellé mes forces m’avaient soudainement quitté. J’étais tiraillé, bousculé je ne souffrais pas que physiquement car mon cœur explosait dans ma poitrine. Je pensais réellement que tout allait s’arrêter pour moi.

J’ai connu le doute et les ténèbres m’absorbaient si bien que pendant ma déambulation chez l’un et chez l’autre, du grand prêtre à Pilate et tous ces va et viens incessants et incompréhensibles, j’étais vidé, mon esprit ne fonctionnait plus, incapable de résister à tant de violence. J’étais balloté sans savoir s’ils oseraient me supplicier.

Les larmes, Ah les larmes ! J’aurais voulu les cacher, mais elles me brulaient les yeux, la gorge, tout en moi était en feu. J’ai tellement tout refoulé, que je ne pouvais plus parler, m’exprimer normalement. Et puis qu’aurais-pu dire pour ma défense ? la meute était sur moi, et les chiens prêts à me dévorer.

Mes larmes depuis le Mont des Oliviers au Golgatha, que tu connais, tout n’a été que larmes et sang. Mon visage n’avait plus rien d’humain, mes larmes défiguraient ce que j’avais de plus précieux mon regard, ce regard pénétrant n’était plus capable de distinguer les pierres du chemin.

Oui j’ai pleuré toutes les larmes de mon corps, ce corps supplicié. Mes larmes brûlantes me disaient que cette eau qui lavait les yeux c’était celle que j’avais changé en vin, à Cana, celle du puits de la samaritaine, cette eau qui purifie, qui pardonne à tous ceux qui m’ont condamné et qui me condamnent encore et toujours.

Jésus de Nazareth


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