Mort et résurrection de Lazare (Jean 11, 1-45).

Publié le 11 mars 2008, mise à jour le 3 octobre 2018


Ma chère Claude,

Ce matin nous allons rédiger un mémorandum sur la traversée de la mort comme pour Lazare. Amen ma chère Claude, Lazare était mon ami. Chez lui je me retrouvais souvent lorsque j’éprouvais de la fatigue ou de la lassitude. Quand ma petite troupe retournait dans ses foyers, moi j’allais me reposer chez Lazare.

Chez Lazare il y avait de l’affection de la tendresse, de la générosité pour moi et les miens. Lazare avait de grands biens qu’il gérait avec ses sœurs, deux saintes femmes, toujours prêtes à accueillir et soulager la misère des autres.

Je ne le savais pas malade et lorsque l’on m’annonça sa maladie je ne pensais pas ou refusais de savoir ce qui lui arrivait. Je rejetais la pertinence de cette grave situation. Mais quelques temps plus tard à l’annonce de sa mort, bien qu’éloigné de son domicile, je décidais de retourner auprès de lui. Mes amis me disaient : « Maître, s’il est mort a quoi cela te sert-il d’y retourner ? Car le temps d’y arriver il sera déjà au tombeau. »

Mais cela était plus fort que moi, il fallait que je le vois car même au tombeau cela n’aurait pas suffit à le faire disparaître de ma vue. En arrivant devant la porte où il reposait une sensation étrange m’a parcouru comme un séisme qui traversait mon corps. En élevant les mains, en implorant Dieu mon père, je priais si fort et j’appelais Lazare de toutes mes forces. Des hommes retirèrent la pierre de l’entrée et là à cet instant nous vîmes sortir de la caverne sombre Lazare. Il marchait difficilement ; ses mains étaient attachées mais il essayait de se dégager le visage et le reste du corps. Je restais sur place sans pouvoir bouger et aller à sa rencontre. Comment cela était-il possible ? Je remerciais Dieu mon Père d’avoir accompli ce mystère. Mon ami Lazare était sorti du profond sommeil dont nul n’aurait pu l’en sortir si ce n’était moi par mes prières et mes supplications.

Mon ami, mon frère, sortit du tombeau à la manière d’un zombie. Mais une réalité plus grande m’est venue à l’esprit. Il fallait que je retourne en Judée car par cet événement j’ai accompli un chemin plus grand encore que tout ce que j’avais pu suivre depuis si longtemps. Amen ma chère Claude je te laisse méditer cela : les évènements les plus irrationnels, extraordinaires, se présentent à nous pour nous permettre d’avancer sur le chemin du Royaume et de témoigner que le Royaume existe et qu’il est déjà là !

Ton Seigneur Dieu Jésus Christ roi des univers.


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