Vendredi Saint (2 avril 2010).

Publié le 3 avril 2010, mise à jour le 4 octobre 2018



- 9h00-

Je suis Celui qui Suis.

Je viens de passer une nuit atroce, bafoué, maltraité, bousculé pour finalement apprendre que je vais être crucifié.

J’ai hélas déjà vu au bord des routes de Palestine tous ces malheureux hurlants, gémissants, pleurants pour savoir ce qui m’attend, aussi, maintenant il me tarde que tout cela soit fini...

... Chaque fois que j’en ai la force, j’implore le Père pour qu’Il me soutienne jusqu’au bout de ma route mais aussi pour que ce chemin soit le plus court possible.

Dans les moments où ma conscience s’égare, j’entends dans le ciel des pleurs et des gémissements ; tous les anges et les âmes des justes qui ont rejoint le Père pleurent de me voir traité ainsi, de voir s’achever si brutalement cette oeuvre que j’ai accomplie sur la terre et qui devait conduire le genre humain jusqu’au Royaume, car eux aussi dans le ciel, comme moi, dans ces moments d’extrêmes souffrances, ne savaient pas que cette fin ignominieuse préparait mon retour en Gloire dans la maison du Père et le couronnement de ma mission dans le monde, pour le monde. Amen.

« Merci Seigneur. »

Ce soir nous reprendrons notre conversation. Amen.

- 21h30-

« Seigneur me voici. »

Mon fils, je ne te raconterai pas ce que j’ai enduré au moment de la crucifixion ni pendant toutes ces heures où l’on ne peut même plus penser tellement la souffrance t’envahit tout entier, mais seulement ce que j’ai ressentis au moment de ma mort.

Regardant le sol car je n’avais plus la force de tenir ma tête droite, j’ai aperçu une dernière fois ma mère, Marie Madeleine, Jean et quelques autres, mais je voyais surtout au sol un gouffre sans fond où les ténèbres dominaient et engloutissaient tout ; puis, dans un effort surhumain j’ai levé mon regard vers le ciel pour m’adresser au Père et m’en remettre à Lui, c’est alors que j’ai vu les cieux s’ouvrir, une lumière merveilleuse descendre jusqu’a moi, une lumière encore plus belle que celle qui m’avait enveloppé au jour de ma transfiguration. Une musique divine accompagnait cette lumière et je me suis senti aspiré, je me détachais de la croix et m’élevais vers et dans cette lumière. Au fur et à mesure que je m’élevais, je voyais et j’entendais les justes qui chantaient la Gloire de Dieu et j’ai compris alors que cette louange m’était adressée. Je me croyais le Messie, l’envoyé du Père, mais j’étais plus que cela, j’étais "Le Père" incarné dans ce corps maintenant inerte pendu au bois de la Croix. Amen.

« Merci Seigneur. »

Demain mon fils nous aborderons un autre chapitre de ces trois journées. Amen.


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