Visite de la basilique Notre Dame des Tables.

Publié le 16 novembre 2007


Comme prévu les amis de Georgette Victoire se sont retrouvés ce samedi 10 novembre pour une visite commentée de la Basilique Notre Dame des Tables située rue de l’Aiguillerie à Montpellier.

Pour permettre à ceux qui n’ont pu assister ou à celles et ceux présentes de se remémorer celle-ci, voici donc l’historique de Notre Dame des Tables.

Une première chapelle fut construite et consacrée en 817 sous le titre de Sainte Marie. Ce sanctuaire trop petit fut agrandi par l’évêque Argentier. Pour participer à cet agrandissement les habitants donnèrent de l’or et des objets votifs avec tant de générosité que l’église s’appela Notre Dame des Voeux. Ce nom ne lui resta que peu de temps, voici pourquoi :

Les commerçants et les changeurs voyant que la Vierge attirait autour de sa demeure des foules de pèlerins vinrent établir leurs comptoirs et leurs tables en si grand nombre que l’église s’appela dès lors NOTRE DAME DES TABLES.

L’an 990, Guilhem VI rapporta de Terre Sainte une Vierge en bois noir qui représentait Marie assise sur son trône et tenant dans ses bras l’Enfant Jésus. Le peuple l’appela la "Magestat Antiqua".

L’arrivée de cette statue fut le signal d’une ère glorieuse pour le culte de la Vierge. A ses pieds on vit des miracles se multiplier. Le nombre fut si grand qu’on en remplit un volume (ce livre fut brûlé pendant la guerre de religion au XVIème siècle). Aussi l’ évêque Jean de Montlaur pour rappeler la multiplicité et la notoriété de ces grâces surnaturelles, institua le 31 août 1189 une solennité spéciale sous le titre de : "Fête des Miracles".

Cette église était le centre de la vie sociale, intellectuelle et spirituelle de Montpellier. Les étudiants en droit et en médecine y terminaient la soutenance de leur thèse.

En 1096, avant de s’embarquer pour la première croisade de Godefroy de Bouillon, Guilhem V, seigneur de Montpellier plaça les montpelliérains sous la protection de la Vierge. Pour témoigner de sa confiance mariale, il choisit de la faire figurer sur son sceau.

Cette gloire s’étendit partout dans le monde et un moine du couvent d’Heisterbach (Allemagne) raconte que les médecins de Bonn avaient coutume de dire à leurs malades désespérés : "Allez à la Vierge de Montpellier et vous serez guéris".

C’est ainsi qu’en 1327, un orfèvre Simon Reynaut, vivant à Montpellier, très habile dans son art, et particulièrement estimé de ces concitoyens fut atteint au visage par un chancre qui fit bientôt d’horribles ravages à tel point que les médecins les plus renommés se déclarèrent impuissants à le guérir. Le pauvre malade tourna toute sa confiance vers Marie et prit l’habitude de laver, tous les jours, son horrible plaie avec de l’eau bénite. Sa piété eut sa récompense ; Simon Reynaut guérit.

Désireux de témoigner sa reconnaissance à sa céleste protectrice, l’orfèvre voulu employer sa fortune et son talent à reproduire la "Magestat" en vermeil. Enrichi de pierreries, cet ouvrage remarquable reçut le nom de Vierge de l’Orfèvre. Il disparut malheureusement, comme la statue miraculeuse, au cours des guerres de religion.

A la suite de tous ces miracles, d’interminables processions se succédaient ou chacun avait sa place et on sentait comment Marie était aimée. On pouvait dire, sans crainte d’un démenti, que : "les enfants naissent en même temps citoyens de Montpellier et serviteurs de Marie".

On y vit arriver 9 papes : Urbain II, Gélas II, Célestin II, Innocent II, Adrien IV, Alexandre III, Clément IV, Cément V et Urbain V.

En l’année 1214, 33 évêques et 5 archevêques, y tinrent un concile sous la présidence du cardinal de Bénévent, légat du Pape.

D’autres visiteurs non moins illustres vinrent aussi s’agenouiller aux pieds de Notre Dame des Tables. Citons Saint Roch, St Dominique, St François d’Assise, St Antoine de Padoue.

En 1374, une peste terrible fondit sur la ville. Les consuls firent fondre un cierge en cire blanche de la grosseur d’un doigt et d’une longueur de 1900 cannes, à peu près 400 mètres (c’était la longueur des remparts). Ils le placèrent autour d’une roue et l’offrir à Notre Dame des Tables. Le cierge fut allumé le 17 avril, le peuple se mit en prière et le fléau cessa miraculeusement.

Mais le temps des épreuves arriva :

- le 24 septembre 1561 : 3 délégués protestants envahirent l’église, blasphémèrent la Vierge, brisèrent les cloches, pillèrent l’église et massacrèrent les prêtres et la statue de la "Magesta Antiqua" disparut.
- 1581 l’Edit de Nérac : les réformés s’emparent du sanctuaire, les autels furent brisés, la voûte fut défoncée, la grande tour fut démolie à coup de bélier. Dans ces tristes débris la vierge voulut faire éclater sa puissance. Le 15 avril 1581, un enfant sourd et muet, âgé de 12 ans, vit sur un pan de mur une peinture représentant la Vierge Marie, il se mit à genoux et pria, mais il fut chassé. Il revint la nuit et pria. Tout à coup un vieillard vêtu de blanc lui apparut, toucha ses lèvres et lui adressa des paroles d’encouragement. Aussitôt l’enfant put parler et entendre.
- 1598 : promulgation de l’Edit de Nantes. Ce monument fut rendu et restauré le 14 août 1608.
- 1621 : les réformés firent de nouveau irruption dans la ville de Marie et détruisirent de rage en 24 heures toutes les églises et chapelles. Répression de Louis XIII contre les réformés. Restitution et reconstruction des édifices religieux. L’église fut restaurée et bénite le dimanche des Rameaux 1655. A partir de cette année mémorable les foules revinrent ; Marie se montra bonne aux prières des pèlerins.

Mais les fidèles regrettaient toujours la disparition de la "Magesta Antiqua". Le Père Fulgence, des pères des Récollets, offrit une petite statuette, taillée dans le bois du célèbre chêne de Montaigu en Brabant. Cette statuette représentait la Vierge debout avec l’Enfant Jésus sur le bras gauche, un sceptre dans la main droite et une couronne sur la tête. Elle fut placée dans la citadelle. Sous son regard des miracles se multiplièrent.

Le 7 décembre 1789, la foudre tomba sur la tour de Notre Dame, traversa l’église et cassa le bras droit de la Vierge. Le peuple vit un mauvais présage.

En effet, quelques jours après éclatait une guerre terrible à tout ce qui rappelait l’idée de Dieu et le culte de Marie. A l’exemple des protestants, les révolutionnaires dirigèrent leurs coups les plus méchants contre le sanctuaire de la Madone. Le 1er décembre 1793, la Société populaire décréta la démolition totale de l’église. Sur ces débris sacrés les impies voulurent crier victoire pour avoir anéanti pour toujours le culte de Marie. Mais la Vierge ne meurt pas dans les âmes, surtout quand ces âmes sont chrétiennes et montpelliéraines.

En 1806, la crypte fut obstruée pour ériger la halle à colonnes qui servit de marché. Avec le XIXème siècle s’ouvrit une ère d’ordre et de liberté. On vit de nouveau les églises sortirent de terre. Les montpelliérains auraient bien désiré remettre sur leurs bases les vieux murs de Notre Dame, mais la destruction était totale et les ressources modiques. Le culte de la Très Sainte Vierge fut transporté dans l’ancienne chapelle du collège des Jésuites, qui prit le nom de paroisse Notre Dame. M. l’abbé Théron fut chargé de faire revivre les gloires mariales. Il releva les autels et remit en honneur les cérémonies et les processions d’autrefois.

De nouveau les fidèles accoururent, la ville remit dans ses armes l’image de la Vierge.

M. Vinas, nommé curé en 1844, souffrant de n’avoir plus dans son église une statue digne de la dévotion des montpelliérains, en fit exécuter une en 1856 en marbre de Carare, un chef d’oeuvre.

C’est Notre Dame de Montaigu qui était abritée dans la chapelle de la citadelle (caserne). La chapelle fut détruite et, en 1865, M. le curé Vinas recueillit la Vierge et le mobilier pour les abriter dans l’église de Notre Dame des Tables .

Quand la guerre éclata tous les coeurs des montpelliérains se tournèrent vers Marie. Le 7 août 1870, Mgr Le Courtier annonçait que tous les samedis une messe serait dite à Notre Dame pour le succès de nos armes et pour les familles dont les enfants étaient sur les champs de bataille. Chaque samedi les rues étaient sillonnées par la foule qui se rendait en pèlerinage à l’autel de Notre Dame des Tables.

Le 25 mars 1873, consécration de l’église de Notre Dame des Tables par Mgr Le Courtier au milieu d’une foule de pèlerins. Nomination d’un nouvel évêque : Mgr Cabrières. Son épiscopat marqua de nouveaux triomphes de la Vierge. Ce fut d’abord :

* le 25ème anniversaire de la proclamation du dogme de l’Immaculée Conception

* la restauration de l’édifice

*le couronnement de la Vierge

Les fêtes du couronnement se déployèrent avec une ampleur extraordinaire. Les fidèles (montpelliérains et étrangers) assiégeaient de bon matin les portes de la cathédrale. Autour de Notre Dame des Tables, la piété des fidèles ne tarda pas multiplier les églises. La plupart de ces saintes demeures se mirent sous le vocable de la Très Sainte Vierge, les autres lui dédièrent au moins une chapelle.

Si cette visite vous a plu, nous vous invitons, dans les mois à venir à la découverte d’autres lieux saints.

Donc à bientôt.


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  • 23 octobre 2013, par pauline

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