Suivre Jésus sans condition sur la route de la Croix (Luc 9, 51-62).

Publié le 2 juillet 2010


Ma chère Claude,

Pendant mon périple sur les routes de Palestine, j’attirais à moi beaucoup de curieux, de petits malins qui pensaient me surprendre en disant vouloir me suivre. J’étais accueilli souvent à bras-ouverts mais il m’arrivait également d’être jeté hors des sentiers battus et plusieurs fois je me suis retrouvé seul et abandonné de tous.

J’étais indésirable car mes propos ainsi que mon attitude ostensible de paix en dérangeaient certains.

Amen ma chère Claude, lorsque j’étais accueilli avec complaisance c’était souvent par intérêt. C’est pour cela que je mettais en garde tous ceux qui tentaient d’être de mon côté.

Moi, je n’avais rien, je ne possédais rien, je n’attendais rien de personne, mais je connaissais ma trajectoire et la direction qu’elle devait prendre sans pour autant me laisser barrer le chemin par qui que ce soit.

A tous ceux qui souhaitaient vivre comme moi, à ma suite, je leur disais »Aurez-vous le courage de rompre avec votre vie d’avant ? Aurez-vous l’énergie nécessaire pour avancer si l’on vous pourchasse, si l’on vous blâme, si l’on vous banni ? Répondez ? Et bien ! moi je vous le dis Non ! pour me suivre il en faut du courage et de la ténacité. Mon chemin est long, pierreux, vos petits pieds n’y résisteront pas. Amen ma chère Claude, ils me regardaient passer en hochant la tête et ils la baissaient, honteux, quand mon regard croisait le leur, eux qui me prenaient pour un fou.

Moi j’étais heureux de leur montrer que j’avais en moi une force qui malgré les avatars postés sur ma route me poussait à continuer, envers et contre tout, à proclamer et annoncer le Royaume de Dieu. Je poursuivais mon destin, en ignorant les esprits chagrins, qui auraient voulu m’écarter du chemin tracé par le Père.

Amen Claude, comprenez tous ! Que me suivre équivaut à de l’alpinisme pour un pêcheur de fonds. Amen.

Ton Seigneur Dieu, Christ, Roi de l’univers.


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