Ma chère Claude,
Mes propos dans cet évangile de Luc, se retrouvent également dans l’évangile de Matthieu. Le travail d’écriture est un peu différent, mais les commentaires écrits sur les malheurs (Béatitudes 25-27) sont les miens, sortis de ma bouche, vrais. Ces propos paraissent excessifs, mais je m’adressais à une foule tumultueuse et pour faire taire les murmures désapprobateurs et les sarcasmes, j’ai du à maintes reprises employer une forme verbale appuyée.
Certains ricanaient : « le paradis n’existe pas ! ah ! ah !, les pauvres, qu’ils restent pauvres ! qu’avons-nous à faire d’eux ? »
Mais dès que les sentences de mort ou de punition sortaient de ma bouche, ils étaient effrayés, terrifiés. Amen Claude, j’ai souvent abusé de cette façon de faire alors que moi si doux de nature, je parlais d’une voix délicate, sans élever le ton. Un simple murmure sortait souvent de mes lèvres. Aucun sifflement appuyé, rien que de la douceur et de la tendresse. Mais lorsque j’étais affligé de tant de mécréants, je me défendais comme je le devais.
Amen ces gens là ne s’y trompaient pas, ils partaient et ne revenaient plus. Amen.
La dureté du propos veut signifier à ces réfractaires, à ces égoïstes que rien ne leur sera acquis d’avance, rien ne leur sera donné de plein droit. Amen Claude, la méchanceté, la dureté du cœur, l’égoïsme envers les autres, le manque de foi n’ouvriront pas les portes du Paradis. Amen
