Méditation du Samedi Saint.

Publié le 22 mars 2008, mise à jour le 18 mars 2008


Ma chère Claude,

Je suis avec cette foule immense qui commémore aux quatre coins du monde mon supplice. Oui ma sainte fille, mon supplice. Inévitable ? Je ne le pense pas. Il fallait que j’aille au bout de mon miracle. Miracle de mon incarnation, miracle de ma vie, miracle de ma mort. Amen ma chère Claude ne donnez pas au mot miracle n’importe quel sens, non ! n’utilisez pas ce mot pour une action vidée de sa substance. Amen , ce samedi est le temps pour moi du retournement. Je suis descendu aux enfers, aux portes des tombeaux et j’ai vu la noirceur de l’âme sur cette terre.

Dans ce tombeau "vide," se trouvait l’immensité du ciel et là à l’instant de mon dépôt, je me dégageait de ma gangue terrestre et je poussais des cris de joie. Alléluia !Alléluia ! mon calvaire était bien terminé. Mon corps meurtri, broyé, retrouvait son intégrité, sa splendeur originelle. Amen ma chère Claude je me libérais et je revenais à la vie, à la vraie vie, celle qui vous attend aux portes de vos tombeaux. Amen J’étais rayonnant de toutes parts et ma vie me fut déroulée. A cette vision je fus rempli d’effroi, non ! un pareil spectacle ne devait pas être revécu.

Je ne reviendrai pas sur cette terre parmi vous, Je ne reviendrai pas dans ces oripeaux d’homme, Je ne reviendrai pas sur vos chemins boueux. Pauvres hommes, qu’avez vous fais de ma création ? qu’avez-vous fais à ma création ? Amen.

Ton Jésus qui sort des enfers.


calle
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