Marie-Madeleine au tombeau

Publié le 7 avril 2018
par Claude

Marie-Madeleine au Tombeau.

Méditons ensemble et calmement sur le texte dans lequel j’apparais à Marie-Madeleine, celle qui a touché au plus profond mon être, mon cœur, ce cœur qui a battu pour elle qui bat encore pour elle et battra pour toute l’éternité.

Dans mon sépulcre je l’attendais, elle en premier, car c’est elle qui veillait et priait en espérant que je revienne à la vie.

En entrant dans la grotte, son regard s’est dirigé vers l’endroit où mon corps avait été déposé et malgré l’obscurité elle a vu la table ne laissant apercevoir que les linges posés en coussin. Ce n’est pas moi qui les ai disposés ainsi mais ce sont les anges qui m’ont accompagné dans mon dernier voyage et qui attendaient que je me réveille.

Le réveil fut brutal car à peine déposé de la croix et installé, j’étais en capacité de voir de respirer de reconnaitre, j’ai compris que mon Dieu m’avait délivré de la mort et qu’il en délivrerait tous les hommes. Quand j’ai repris le goût de la vie, j’ai réalisé que j’étais dans l’autre vie.

Ma position étendue devenait inconfortable, aussi sortir de ce corps bandé était pour moi une délivrance et cet à instant que mes anges sont venus me faire allégeance, s’incliner devant moi et prier. Puis j’ai entendu l’écho des voix célestes qui m’acclamaient et m’accueillaient.

Soudain, il y eu cette lumière et moi dans cette lumière, illuminant tout dans cet espace sombre et exigu. Dehors devant la porte bien fermée, elle était là en pleurs, elle avait passé la nuit en prière en implorant de pouvoir rentrer, me toucher, m’embrasser. Elle était toute tremblante, je le savais mais mon heure n’était pas encore venue.

Puis au petit matin, la pierre roulée, elle est entrée dans le noir et malgré cet éblouissement inconfortable elle a remarqué que quelque chose avait changé. Mon corps n’était plus à sa place. Dans son cœur les battements si forts l’ont faite défaillir, en se reprenant et en se retournant sur la gauche, j’étais là rayonnant de la résurrection.

Aucun mot n’a pu en cet instant sortir de sa bouche, seule une simple petite et timide remarque : "Qui êtes-vous, où est-il ? " Je l’ai appelée par son nom avec la même intonation de voix que lorsque je m’adressais à elle. « Marie, à ces mots, en entendant son nom m’a reconnu, elle a su que c’était Moi tout en doutant sans trop y croire se sentant subitement transformée en statue de pierre.

3 fois je l’ai appelée et là les larmes lui couvraient le visage des larmes de bonheur et d’amour.

Elle s’est avancée vers Moi mais dans mon corps renouvelé impossible de la prendre dans mes bras ; elle encore de ce monde et moi déjà dans le monde d’en haut

Il y a eu reconnaissance réciproque mais sans jamais se toucher. Dans la joie de m’avoir retrouvé, de me revoir elle est tombée à genoux. Elle a cru, elle m’a cru elle a été la première qui a cru.


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