Message reçu après une visite du Musée de la résistance à Lyon.

Publié le 15 février 2011


Bonjour Claude,

Je suis Celui qui Suis.

Tu es venue ici dans ce sanctuaire de l’horreur, de la déportation. Ils étaient nombreux à vous entourer. Tous ceux dont les cris et les prières ont envahi et imprégné ce bâtiment. Ils sont tous là, et aujourd’hui encore, ils ont du mal et peinent à quitter ce lieu, car pour eux c’est toujours leur actualité. Comprenez qu’ici, de l’autre côté de la vie terrestre, on est toujours dans le présent car lorsque on endure de telles souffrances, de telles humiliations, il faut du temps, beaucoup de temps pour s’en échapper. Tous ces témoins sont morts mais ils errent dans les couloirs et dans ces sous-sols de ténèbres.

Sur la terre c’est un immense pèlerinage de ces hommes, femmes et enfants qui ont soufferts et qui restent marqués à jamais par ces tortures. Ils refusent pour la plupart de s’en extraire et sans fin ils lisent et relisent leur tragédie jusqu’à ce qu’un jour, la page se tourne définitivement.

Pourtant il n’est pas bon pour eux d’être maintenu dans leur passé, car vous en vous rendant sur ces lieux de mémoire, vous prolongez cet état de fait. Le travail de mémoire doit être un travail d’achèvement et non un travail d’enfoncement dans le passé. L’oubli et le pardon sont meilleurs pour tous ces suppliciés que se rappeler en permanence leur calvaire. Venir à Lyon ou ailleurs, poser des gestes de pardon et d’oubli, oui, mais venir en ces lieux pour ressasser à l’infini ces horreurs est une indigence du cœur et de l’esprit. Arrêtez vos commémorations et fêtes de libérations.

Pour les jeunes d’aujourd’hui, inculquez-leur les valeurs d’amour, de paix et de tolérance mais éloignez les de ces illusions d’optiques car l’histoire n’est pas aussi belle que ce que l’on veut bien le leur faire croire. Le passé est mort, vive le présent.

Moi le Christ Roi, qui a souffert sur la terre, je vous demande un travail de mémoire non pas pour prolonger mes souffrances mais pour les sublimer, et vous rendre libre. Amen.


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