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La transfiguration

Publié le dimanche 20 mars 2011
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La transfiguration
Publié le 20 mars 2011  (Mise à jour le 3 octobre 2018)

Ma chère Claude,

Dans ce texte, Luc retrace un événement capital dans la lignée de mon baptême et du discours dans la synagogue de Nazareth. Amen Claude, me voici, avec mes amis en train de prier sur cette petite montagne où je me suis retiré repus de fatigue et de lassitude. Mes deux disciples Pierre et Jacques m’ont accompagné car ils avaient compris mon besoin de solitude ; mais ils craignaient de me laisser seul et triste.

Sur cet espace, la luminosité était exceptionnelle, la vue imprenable, une vision merveilleuse de la terre et là dans le soleil couchant un limbe nous a enveloppés. Aussitôt mes disciples un peu effrayés m’ont vu entouré de deux personnages, des grands, ils ont pensé aux plus grands des prophètes, d’après les écritures. Ils se sont dit : c’est une illusion d’optique. Mais non la vision était réelle ! Moi seul n’ai rien vu, j’étais tellement absorbé par ce halo lumineux que j’étais en fusion totale avec cet espace grandiose et fuyant. L’impression était irracontable. Là j’ai ressenti cette formidable aspiration, au fond de mon être, à m’élever, à me dépasser. Plus tard ils m’ont raconté ce qu’ils avaient vu. Moi j’avais entendu l’appel assourdissant de cette puissance divine qui émanait de moi. Oui Claude, je ne comprenais pas tout, mes amis encore moins, car ce signe là, la transfiguration, comme vous le dites, a été pour moi, Jésus de Nazareth, une autre révélation à l’image de celle de mon baptême. Je te le redis, je ne comprenais pas tout. Le limbe qui m’entourait à cet instant était le lien lumineux qui attestait de mon éducation et de ce paradoxe : J’étais un homme, mais j’étais autre. Amen.

« Saint Jésus cette transfiguration ce sont donc vos disciples qui vous l’ont racontée ? »

Bien sûr, ils m’ont décrit ce qu’ils ont vu et moi ce que j’ai ressenti. C’étaient mes amis, nous avons tout partagé. Nous sommes restés tous les trois à parler de cet événement et à prier. Ils ont cru que j’étais un grand prophète. Nous nous posions des questions, qui étais-je ? Et eux pourquoi étaient-ils témoins de cela ? Fallait-il en parler ou garder le silence ? Nous décidâmes de nous taire, car ces choses là risquaient de nous nuire. Amen Claude cet événement je l’ai gardé tout le reste de ma courte vie et sur la croix, ce moment du mont Tabor m’est revenu, j’ai de nouveau eu cette vision mais à cet instant le limbe ne m’enveloppait plus, car l’obscurité se faisait en moi. Amen.

« Saint Jésus, tous les grands évènements qui ont jalonné votre vie, vous les avez revécus sur la croix ? »

Oui Claude et ainsi j’ai compris à ce moment seulement qui j’était : Le Créateur, le Messie. Amen.

Ton Saint Christ Seigneur , Dieu, Roi de l’univers visible et invisible.


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