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Notre Dame du Trédos à St Etienne d’Albagnan.

Publié le dimanche 22 mai 2011
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Notre Dame du Trédos à St Etienne d’Albagnan.

vendredi 9 mai 2014

La logique de votre réflexion m’apparaît comme évidente, . Julien administrateur de chez prix monte escalier



ci-dessous le texte de l'article
Notre Dame du Trédos à St Etienne d’Albagnan.
Publié le 22 mai 2011  (Mise à jour le 22 mai 2011)

Bonjour, Après une longue absence, nous reprenons notre périple à travers le département pour nous rendre aujourd’hui à St Etienne d’Albagan à la décourverte de la chapelle de Notre Dame du Trédos.

- SAINT ETIENNE D ALBAGNAN est située dans la vallée du Jaur. Ce village était appelé autrefois en occitan "Lo mas de la Gleisa" (le mas de l’église) Plusieurs édifices religieux existaient sur le territoire, notamment un cloître aujourd’hui enfoui, une vieille église devenue le presbytère et l’église actuelle. Le village s’enorgueillit d’un très joli pont de pierres construit après les inondations de 1870 et la petite chapelle de Notre Dame de Trédos située sur les collines des avants monts à 700 mètres d’altitude.

* Sanctuaire de Notre Dame de Trédos ou des Trésors :

Notre Dame de Trédos ou des Trésors est une chapelle coquettement assise sur le plateau qui s’étend entre St Pons et Olargues. Son origine est entourée de mystères.

Voici ce que raconte une pieuse légende : "A une époque très reculée de la nôtre, une jeune fille avait l’habitude de garder son troupeau de brebis sur cette montagne. Elle était pure sans doute comme Germaine de Pibrac, Jeanne d’Arc ou Mélanie de la Salette. Un jour, les brebis se mirent à brouter l’herbe à un endroit avec une persistance inusitée. L’enfant voulut les pousser plus loin, mais ces animaux s’obstinèrent à ne pas changer de place. Le père de l’enfant fut averti de ce qui se passait ; il vint, creusa le sol et découvrit une statue de la Vierge. Les chrétiens de la montagne et des alentours construisirent une petite chapelle et y déposèrent la statuette". Marie ne tarda pas à faire des miracles.

La tradition locale, appuyée sur des pièces authentiques, affirme que les Comtes de Toulouse furent pendant quelques temps, les possesseurs de ce sanctuaire et d’une propriété attenante appelée "Auzèdes".

En l’an 937 au mois d’août, disent les annales des conciles des Gaules, les évêques de nos contrées se réunirent à Auzèdes pour y délibérer sur les affaires de leurs diocèses et en particulier sur la fondation du monastère de St Pons de Thomières.

En 940, ce sanctuaire fut donné à la célèbre abbaye de St Pons et y demeura attaché jusqu’à la fin du XIXè.

Dans ces huit siècles son histoire est toujours la même, les peuples venant en foule implorer Marie dans son sanctuaire et Marie exerçant toujours, vis à vis de son peuple, les privilèges de sa royale maternité, les comblant tour à tour de sa protection et de ses bienfaits.

On raconte plusieurs évènements qui le démontrent. Le plus important est celui-ci :

Vers l’an 1600, une peste cruelle s’abattit sur la contrée, en peu de temps il y eut de nombreuses victimes. D’un accord unanime, on décida de faire un pèlerinage à Notre Dame de Trédos. Au jour fixé, 18000 personnes se trouvèrent réunies sur la sainte montagne. On pria avec ferveur et confiance et le fléau cessa miraculeusement de faire des victimes.

Quand sonna l’heure de la Révolution, les titres de reconnaissance que le Vierge des Trésors avait acquis sur ces contrées ne la préservèrent point de l’orage. Si le marteau dévastateur de l’impiété respecta les murailles du vieil édifice, l’intérieur du sanctuaire fut dépouillé de toutes ses richesses. L’image vénérée de la Sainte Vierge fut dépossédée de son trône, tandis que la main d’un homme, avec sa force ordinaire, aurait dû suffire à l’accomplissement de cette oeuvre sacrilège, il fallut des efforts inouïs pour descendre la Vierge de sa demeure.

Frappés par ce prodige, les profanateurs n’osèrent point pousser jusqu’au bout leurs projets criminels et l’image bénie ne fut point détruite. Après le Concordat, la Vierge fut replacée sur son trône et l’église livrée au culte.

Depuis les processions de Riols, d’Ardouane, de Prémian et de Saint Etienne d’Albagnan ont repris avec joie et piété le chemin du bien aimé sanctuaire. Les prêtres chargés de la paroisse de St Etienne d’Albagnan rivalisèrent de zèle pour faire connaître et aimer Notre Dame des Trésors.

M. l’abbé Azam voyant la chapelle primitive trop étroite, voulut l’agrandir. Ce fut une oeuvre difficile, mais ce bon curé n’a pas hésité longtemps et le 18 juin 1901, Mgr de Cabrières eut la joie de bénir ces premiers travaux. Notre Dame eut, désormais, sur ces montagnes, un temple digne de la gratitude qui lui était due pour ses innombrables bienfaits. Au XVIIIè siècle, le choeur de la chapelle s’embellit d’un retable pur style baroque et d’un autel de marbre rouge.

Le retable nous montre la Sainte Trinité : en haut Dieu Père dans la nuée, Dieu Fils lumière du monde, Dieu Esprit colombe de la paix. L’autel porte en médaillon Notre Dame de l’Assomption. D’une main elle nous montre le ciel et elle nous tend l’autre main pour nous aider.

Le bénitier porte les armoiries de la famille de Thézan branche du Poujol qui au XVIè et au XVIIè siècle, s’intéresse à la chapelle.

La statue, le retable et l’autel de marbre rouge sont classés monuments historiques depuis mai 1991.

C’est un lieu de pèlerinage très aimé des habitants de la vallée. Ces pèlerinages ont lieu le lundi de Pentecôte et le premier dimanche de septembre.

A bientôt pour la visite d’autres sanctuaires héraultais.


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