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Le soir du jeudi Saint.

Publié le jeudi 18 novembre 2010
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Le soir du jeudi Saint.
Publié le 18 novembre 2010  (Mise à jour le 18 novembre 2010)

Bonjour, je suis le Padre Pio que tu prie tous les matins, mais que veux-tu savoir ?

« Padre, même s’il devait en être ainsi, pourquoi Jésus le soir de sa Passion s’est arrêté à Gethsémani alors qu’il suffisait de sauter la colline vers Béthanie pour échapper à ses poursuivants ? »

Ah ! Mon fils, fuir, fuir est-ce toujours la bonne solution ? Je ne le pense pas. Pour son enseignement Jésus avait fait tout ce qu’il devait faire mais ce qu’il prêchait et son comportement vis-à-vis des élites de l’époque avaient poussés ceux-ci à un point tel qu’ils ne pouvaient plus en supporter d’avantage.

Les foules suivaient Jésus, certains même commençaient à demander des comptes et des explications aux prêtres, aux scribes et autres pharisiens sur leur comportement et sur l’interprétation et l’application de la Loi.

C’en était trop et il fallait que cela cesse.

D’autre part l’agitation politique commençait à se faire jour ça et là dans le pays et comme les romains devenaient nerveux ils voulaient à tout prix supprimer cet empêcheur de tourner en rond et offrir au peuple la possibilité de faire un exemple pour calmer les esprits.

A cet instant précis rien ne les aurait arrêtés et Jésus aurait été pourchassé dans tout le pays jusqu’à ce qu’on l’arrête. Fuir en pays étranger LUI aurait permis de sauver sa vie, mais par sa fuite il décrédibilisait tout ce qu’il avait fait et anéantissait ainsi sa mission et les espoirs qu’Il avait suscités. Il savait très bien en restant et en acceptant d’être arrêté qu’il risquait sa vie. La haine à son encontre propagée au cours de son périple, les propos rapportés par des amis étaient clairs sur les intentions de ses détracteurs.

Jésus connaissait parfaitement les textes sacrés et son angoisse et ses prières au mont des oliviers étaient pour demander au Père le courage d’affronter ce qui l’attendait certainement et de ne pas prendre ses jambes à son cou et fuir vers Béthanie.

A cet instant précis il s’est trouvé seul face à sa peur, ses responsabilités et son destin. Les apôtres dormaient, ils n’avaient pas pris conscience du danger, mais, comment leur en vouloir, ils étaient loin d’avoir tout compris de l’enseignement du Maître et encore moins des objectifs de sa mission.

Oui mon fils, la dernière tentation du Christ n’a pas eu lieu sur la croix comme le montre le film de Martin Scorsese, mais au soir du jeudi Saint : l’égo pousse à fuir et à sauver sa peau, l’esprit résiste, reste près du Père pour aller jusqu’au don total pour nous. Amen.

« Merci Padre Pio pour vos explications. »

Mon fils il faut toujours rester prés de la Vérité de Notre Saint Christ. Amen.


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