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Visite de lieux Saints : Notre Dame de Nazareth à St Chinian

Publié le samedi 17 janvier 2009
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Visite de lieux Saints : Notre Dame de Nazareth à St Chinian

lundi 4 août 2014

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Visite de lieux Saints : Notre Dame de Nazareth à St Chinian
Publié le 17 janvier 2009  (Mise à jour le 17 janvier 2009)

Chers Amis, En ce début d’année, nous voilà de nouveau réunis pour continuer à sillonner les routes de l’Hérault à la découverte d’autres sanctuaires. Ce mois ci, nous nous rendons à Saint Chinian pour y découvrir le Sanctuaire de Notre Dame de Nazareth.

- SAINT CHINIAN,proviendrait de l’altération du nom de "Saint Aignan" (Anianus qui sauva au Vè siècle la ville d’Orléans contre les Huns) qui dériva en "saint chénian" puis "saint chinian" qui fut fondé en 780 par des religieux qui, en défrichant le vallon de Vernazobres, assurèrent la prospérité du village par l’implantation de vignobles.

* Le sanctuaire de Notre Dame de Nazareth : Le sanctuaire de Notre Dame de Nazareth est posé sur un des rochers escarpés qui dominent la ville de St Chinian et la vallée du Vernazobres. Notre Dame de Nazareth semble avoir été placée là comme une gardienne bienveillante. Du haut de son monticule elle sourit aux passants, qu’ils soient de la plaine ou de la montagne.

Si il faut en croire une tradition, les druides occupèrent primitivement cette montagne ; on y a vu leurs dolmens et les autels de pierre sur lesquels ils sacrifiaient à Teutatès les victimes humaines. Quand les romains s’emparèrent de la Gaule, ils firent creuser sur ces hauteurs une immense caverne pour servir de temple au sacerdoce païen. A l’entrée étaient deux colonnes supportant l’une, la statue de Mercure et l’autre celle de Diane. Au milieu de la caverne, ils avaient dressé un autel surmonté de l’effigie de quelques divinités. Cette grotte a été comblée, mais on en voit encore l’entrée.

Le paganisme grossier des Romains, pas plus que la religion des druides, ne méritait d’occuper longtemps cette gracieuse montagne. La Vierge voulut y avoir sa demeure.

Pour arriver aux pieds de la Sainte Madone on doit traverser les anciennes Aires devenues la splendide promenade de la ville. Une croix indique le chemin à suivre. On arrive bientôt à un gracieux édicule qu’un des fils de St Chinian, Mgr David, a orné de marbres précieux. La route devient plus difficile, mais quand on arrive au sommet, quel délicieux panorama ! quelles douces impressions ! quelles ferventes prières !

Notre Dame de Nazareth remonte aux origines même de la célèbre abbaye de St Chinian.

Quand les fils de St Benoît construisaient leur couvent, des ouvriers nombreux couvraient les rives du Vernazobre, au transport des matériaux ou à la construction des murs. Or, un berger qui faisait paître son troupeau non loin de là dans la vallée de Costeberbouze, vit sur la montagne, là où s’élève aujourd’hui le vénéré sanctuaire, une belle dame environnée de vive clarté. La vision l’invita à s’approcher d’elle, le pâtre s’avança timidement. La dame tenait un enfant dans ses bras et cet enfant était d’une ravissante beauté. A un moment donné, la mère étendit sa main vers le monastère naissant, le fils l’imita et de sa petite main dessina le signe de la bénédiction. Presque aussitôt tous deux disparurent. Le berger s’étant approché du lieu de l’apparition ne trouva que l’empreinte du pied de la dame.

Avertis de cet évènement les moines voulurent construire sur la colline un temple en l’honneur de Marie.

Cet édifice est mentionné en 1102 dans la chartre de l’archevêque de Narbonne, qui plaça le monastère de St Agnan et de ses dépendances sous la juridiction des religieux de St Pons de Thomières. La sainte demeure de la Vierge eut particulièrement à souffrir des guerres religieuses. Les Albigeois l’attaquèrent et la détruisirent. La piété intrépide la releva. Notre Dame sortit des ruines plus belle et plus aimée.

Au XVIè siècle, les Huguenots renouvelèrent ces tristes exploits. Alliés aux brigands que Bacou de Pierrerue avait rassemblés devant le monastère pour le piller, ces dignes fils de Calvin, firent l’assaut de Notre Dame. La bataille fut chaude. Plusieurs chrétiens des environs s’enfermèrent dans l’église et dans l’ermitage pour les défendre... Ils luttèrent jusqu’à la mort, heureux de verser leur sang pour la défense de Marie.

Après le départ de ces nouveaux vandales, le service fut rétabli dans cette chapelle.

En 1612, le Pape Paul V accorda une indulgence de sept ans en faveur des pèlerins qui viendraient prier Notre Dame de Nazareth. Le 4 août 1623, l’évêque de St Pons, y établit une confrérie dédiée à la Vierge Marie. L’abbé Félicien, les moines de St Chinian et bon nombre de chrétiens s’y enrôlèrent aussitôt.

En 1635, un pieux chrétien, qui devint plus tard religieux, nommé Bosquat, fit ajouter à la chapelle primitive une nef assez vaste. A partir de cette date, la fête de l’Annonciation, fut pompeusement célébrée à Notre Dame de Nazareth. Les gardiens du sanctuaires obtinrent même que cette solennité n’aurait pas lieu pendant le carême qui est un temps de pénitence, mais le Lundi de Pâques.

Un fait extraordinaire, certifié exact par tous les curés de St Chinian, vint augmenter encore la confiance et exciter la piété : "Un jeune homme entra un jour dans une violente colère et s’oublia jusqu’à injurier grossièrement sa mère. Il prit même une pierre avec l’intention criminelle de la lancer sur elle. Par une juste punition du ciel, la pierre resta collée à la main criminelle... et, quelque moyen qu’on employât, elle ne put être détachée.

L’évêque de St Pons consulté répondit : "Qu’on ait recours à Notre Dame de Nazareth". Ce conseil fut suivi. A peine le jeune homme eut-il prié aux pieds de la Vierge que la pierre se détacha de sa main et roula à terre . La révolution ne voulut pas respecter cette chapelle si chère aux coeurs chrétiens, elle la rangea parmi les biens nationaux et la ferma (7 avril 1791).

Le 2 décembre 1795, la convention ombrageuse, la ferma et puis vendit l’ermitage et l’église à M. Salvagnac de la Servilière. Le nouveau propriétaire voulut en faire une bergerie et y enferma ses brebis. Le lendemain, il constata que plusieurs de ses bêtes étaient mortes. Les jours suivants, le même fait se passa.

M. Salvagnac vit là un châtiment. Avec ses parents, il emporta la statue de la Vierge dans sa maison et lui donna une place d’honneur.

Tant que dura la tourmente révolutionnaire, les choses restèrent en cet état. Le calme rétabli, la Vierge voulut reprendre possession de son premier séjour. Un soir, s’il faut en croire ce que nous avons entendu répéter par mille bouches, une grande dame se présenta à la porte de M. Salvagnac. Reçue par la servante elle lui dit : "Je vous demande de dire à votre maître de vouloir bien me remettre à ma place".

La dame disparut et M. Salvagnac reporta sur la sainte colline la statue de la Vierge.

En 1813, les habitants de St Chinian se cotisèrent pour racheter leur vénéré sanctuaire qui fut ensuite donné à la Fabrique. Depuis la Vierge bénie veille sur la vallée.

Depuis cette date, la chapelle, rendue au culte continue d’être fréquentée pendant toute l’année lors des pèlerinages des différents villages du canton de St Chinian.

Elle est aujourd’hui la propriété de la commune de St Chinian.

A bientôt, pour une prochaine visite de sanctuaires héraultais.


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