En réponse à :

VISITE DE LIEUX SAINTS : NOTRE DAME DU SUC à BRISSAC

Publié le vendredi 28 novembre 2008
(le texte de l'article se trouve sous le formulaire)

En réponse à :

VISITE DE LIEUX SAINTS : NOTRE DAME DU SUC à BRISSAC

lundi 27 mai 2013

defiscalisation 1997 defiscalisation malraux Alors son vous empêchez défiscalisation vous impots taxe fonciere Ses vous recueillez vu calcul impots xls



ci-dessous le texte de l'article
VISITE DE LIEUX SAINTS : NOTRE DAME DU SUC à BRISSAC
Publié le 28 novembre 2008  (Mise à jour le 29 novembre 2008)

Chers amis, Aujourd’hui, prenons notre bâton de pèlerin pour gravir, en partant de Brissac, le chemin qui nous mènera vers ce haut lieu marial de l’Hérault : le Sanctuaire de Notre Dame du Suc.

- BRISSAC est situé dans la vallée de l’Avèze, un petit affluent de l’Hérault, au coeur du massif de la Séranne : son parc, son château, le site de Notre Dame du Suc et la vallée de la Buèges et enfin son panorama sur le massif de l’aigoual, le Pic St Loup et la méditerranée depuis les pentes du roc blanc, méritent une visite.

* Le Sanctuaire de Notre Dame du Suc : Au XIIème siècle, la population cévenole a déjà érigé, sur la montagne de la Séranne, une chapelle à la Gloire de Notre Dame
- 1860 : construction de l’édifice actuel
- 1893 : érection sur la montagne du chemin de croix et du calvaire
- 1895 : inauguration de la statue monumentale culminant à 500 mètres
- 1954 : affiliation de Notre Dame du Suc à l’archibasilique St Jean de Latran par le Pape Pie XII
- 1963 : consécration de l’autel par l’évêque du Mali.

Historique du Sanctuaire : Le sanctuaire de Notre Dame du Suc est bâti sur une colline inculte des monts de la Seranne, à peu de distance de la petite ville de Ganges. Là où s’élève aujourd’hui la belle demeure de Marie, on voyait autrefois une résidence de prêtresses druidiques. Comment cette transformation s’est-elle opérée ? Voici ce que raconte la légende : "Au VIIIè siécle, un bouvier de la métairie de Fours avait coutume de conduire son troupeau sur le flanc de la montagne : c’était, sans doute, un de ces coeurs fait de naïveté et d’innocence comme on en rencontre souvent dans le fond de nos campagnes. La Vierge voulut se servir de lui pour se faire connaître à ces populations plongées, jusqu’à là dans l’ignorance. Un jour, le pâtre remarqua qu’un des boeufs confiés à sa garde se retirait à quelque distance des autres ; dédaignant les pâturages abondants, il se dirigeait vers un roc qu’entouraient quelques buis. Il le vit ployer les jambes de devant et tomber genoux, comme pour prier. Ce prodige étonna le bouvier. Il s’approcha, et, de sa main, écarta une touffe de buis. Quel ne fut pas son ravissement de découvrir une statue de la Vierge tenant l’Enfant Jésus et toute resplendissante de blancheur ! Heureux de cette découverte, il la prit avec vénération et courut la porter à ses maîtres. Ceux-ci ne voulurent pas la garder pour eux seuls, ils confièrent la petite statue aux prêtres de Brissac, en les priant de construire une église en son honneur. Pour témoigner leur reconnaissance de cette insigne faveur, les habitants résolurent de se cotiser afin de construire à Marie une belle demeure. Comme l’endroit de l’apparition était très escarpé, ils crurent bon de bâtir une chapelle plus bas. Les travaux commencèrent, mais pendant la nuit, la statue disparut et fut retrouvée, le lendemain, sur le roc aride de la première apparition. Plusieurs jours de suite ce même prodige se renouvela. On comprit que Marie voulait sa demeure où le pâtre avait trouvé sa statue et l’église définitive fut construite sur le flanc de la colline". Marie aime les hauteurs ; de là, elle semble voir, plus loin, autour d’elle pour appeler ses enfants et les bénir. La statue de la Vierge repose encore sur ce rocher vénérable. Cette pierre, située sous le maître autel est protégée par une grille en fer. La nouvelle chapelle du Suc était à peine finie qu’on vit accourir une foule de pieux pèlerins. Parmi ces pèlerins venus aux pieds de Marie, il faut signaler Saint Fulcran. Le grand Evèque de Lodève, voulut, en se rendant à Notre Dame du Puy, visiter Notre Dame du Suc. Beaucoup de ceux qui entreprirent d’aller à Rome ou à Saint Jacques de Compostelle imitèrent ce bel exemple. Chaque jour les monts de Sérane retentissaient de pieux cantiques ; chaque jour Marie se plaisait à bénir plus maternellement les âmes qui venaient à elle. Malheureusement, les huguenots envahirent ces montages, jusque là si calmes et chrétiennes. Toute leur rage se dirigea contre Notre Dame du Suc. Ils firent le siège de la maison de la Vierge, s’en emparèrent, la pillèrent et essayèrent même de la démolir. Les prêtres furent massacrés ou chassés, les offices divins cessèrent. La piété des fidèles resta plus forte que la rage des sectaires. Malgré tout, les chrétiens continuèrent à errer et à prier sur les ruines de Notre Dame. Le 28 octobre 1667, Mgr de Bousquet, un des plus grands évêques de Montpellier, vint faire sa visite à Notre Dame de Suc. Les ruines laissées par les protestants arrachèrent des larmes à ce bon pasteur. Un prêtre de St Bauzille du Putois, très fervent pour Marie, reçut mission de rendre au temple de la Madone sa première splendeur. Il se mit à l’oeuvre.... à la hâte, il refit la toiture et releva l’autel. Marie voulut inaugurer ces premiers travaux par un miracle. "Une jeune fille de St Jean de Fos, âgée de dix ans et aveugle de naissance, vint au Suc demander sa guérison. Tout à coup, tandis quelle assistait pieusement à la messe, ses yeux s’ouvrirent ; la vue lui était rendue". Cet évènement ranima la dévotion vis-à-vis de la bonne Mère. De nouveau les foules accoururent. Ce fut comme une sève nouvelle. Sur les autels les fleurs reprirent leurs sourires. Il y eu plusieurs faits merveilleux : contentons nous de signaler ce qui se passa en 1700. M.Courdurier, avocat général de Montpellier, était désolé de n’avoir pas de fils pour lui transmettre la fortune de ses aïeux et la gloire de son nom. Le ciel semblait sourd à ses désirs et aux prières ardentes de sa femme. Quelqu’un lui donna la pensée de s’adresser à Notre Dame du Suc pour obtenir cette faveur. Le célèbre avocat et sa compagne y consentirent de grand coeur, et bientôt, cette famille fêtait la naissance. Comme témoignage de sa reconnaissance, M.Courdurier fit rebâtir la chapelle sur des bases plus grandes, et donna la statue magnifique que les pèlerins trouvent encore aujourd’hui et vénèrent à Notre Dame du Suc. Pendant le XVIIIè siècle les foules se pressèrent nombreuses au sanctuaire de Notre Dame du Suc, mais l’orage de la révolution vint arrêter cet élan pieux. En 1794, les municipaux de Brissac se rendirent au vénéré sanctuaire avec mission de dresser l’inventaire de tout ce qui se trouvait. Ils prirent la cloche, murèrent les portes et le fenêtres. Ils avaient même résolu de briser la statue de la Vierge, et de la jeter par terre. Tour à tour, ces hommes montèrent sur l’autel pour accomplir leur méchant dessein, et chaque fois, une force invisible retenait leurs bras ; aucun d’eux n’osa frapper le premier. Cette persécution brutale fut impuissante à briser la piété des fidèles. Les chrétiens continuèrent à se réunir au Suc sous la présidence de leurs prêtres. Le Préfet s’en plaignit au maire de Brissac, par lettre en date du 16 octobre 1800, en menaçant d’envoyer sur les lieux, une force armée imposante, à l’effet d’arrêter les sectateurs et de les traduire devant les tribunaux. Cette menace n’intimida pas les chrétiens des Cévennes ; ils savaient qu’ils s’exposaient à la mort en se rendant au Suc, ils y vinrent quand même En 1801, le maire de Ganges écrivait au Préfet en l’informant que le 15 août avait eu lieu la fête de Notre Dame et que de plus de six lieues on accourut de tous côtés. Il préconisait la fermeture de cette église, située dans le désert, où cinq à six fois par ans, tous les fanatiques se réunissaient. Les fanatiques pour ce maire Gangeois étaient les catholiques, encouragés dans leur fidélité par un saint prêtre, M. l’Abbé Jean Raymond. Quand le calme succéda à la tempête, cet excellent prêtre se mit à réparer les désastres causés par les impies. Il y parvint. La chapelle du Suc fut restaurée et de nouveau put recevoir les fidèles. Pour donner un élan plus accentué à ce monument religieux, Mgr Thibault, vint lui-même présider la principale fête du Suc, le 25 MARS 1877. On évalua la foule rassemblée en cette circonstance à 7 ou 8000 personnes. Lorsque le Pontife se vit au milieu de cette multitude enthousiaste et pieuse, un cri d’amour s’échappa de ses lèvres : VIVE MARIE ! ....VIVE MARIE !..... répondirent les assistants ; et longtemps, les échos de la colline répondirent : VIVE MARIE !

C’est pendant l’année terrible de 1870, que les pèlerinages se succédèrent aux pieds de Marie : Toutes les paroisses volèrent au Suc, afin d’y prier pour la France . On estime de 25 à 30.000 le nombre de fidèles accourus en pèlerinage dans cette seule année. Marie ne nous donna pas la victoire sur nos ennemis ; mais elle consola bien des larmes. Après la guerre, on vit monter au sanctuaire les jeunes soldats en costume militaire ; ils venaient remercier la Vierge de sa maternelle protection. On remarque surtout les soldats de Sumène. Ils étaient partis 200 pour la guerre, ils revinrent tous sains et saufs, à l’exception d’un seul, un protestant. Leurs noms inscrits sur le catalogue commémoratif, diront aux générations de l’avenir, qu’on invoque jamais en vain la Madone du Suc. Mais, pour contenir les foules de plus en plus nombreuses, la chapelle était maintenant trop petite. M. l’Abbé Ranquié commença un agrandissement indispensable. On le vit aller de porte en porte, dans les villes et les hameaux voisins, quêter en faveur du sanctuaire. Puis, quand les aumônes recueillies lui parurent suffisantes, il se mit à l’oeuvre avec un saint zèle. Celui qui lui succéda, ravit trop vite à la paroisse, n’eut que le temps de recueillir quelques nouvelles aumônes et de préparer de nouveaux projets. Après des efforts inouïs d’intelligence et d’activité, l’église fut achevée. Le monument était digne de Marie. Elle était si coquette dans sa robe virginale, qu’elle supplier le ciel de la bénir. Cette bénédiction ne se fit pas attendre longtemps, elle fut fixée au 20 JUIN 1875. Ce fut un vrai triomphe pour Marie et pour tous ceux qui avaient travailler à la magnifier. Un écrivain illustre dans la presse religieuse en décrit les grandes émotions : "Le 19 JUIN 1885, une grande émotion régnait dans la paroisse de Brissac et sur tous les chemins qui mènent au village. Les maisons étaient gracieusement ornées de guirlandes de fleurs, sur les routes s’élevaient des arcs de triomphes. Tout annonçait qu’une fête se préparait, une de ces fêtes où les cris de joie de la terre s’élèvent vers le ciel sur les ailes de la prière". Le lendemain, dès 6 heures du matin, une immense procession commençait à gravir la montagne, et se déroulait majestueusement sur les sentiers qui sillonnent ses pentes rapides. De longues files de jeunes filles vêtues de blanc, de plus de 600 pénitents représentant les confréries de 22 paroisses avec leurs musiques, leurs bâtons dorés et leurs grandes croix portées par les dignitaires, marchant pieds nus, faisaient entendre leurs chants tout à tour graves et gracieux. Un nombreux clergé accompagnait Mgr Cabrières, qui, lui aussi, s’acheminait en pèlerin et, cédant aux émotions de son âme française, entonnait d’une voix forte et vibrante, le cantique de Notre Dame du Suc. Arrivée à la porte de l’église, la procession s’arrêta. Monseigneur s’avança au milieu des acclamations et salué par les chants harmonieux de l’orphéon de St Bauzille. M. le curé de Brissac prit la parole : dans une remarquable allocution, il s’appliqua, avec une modestie pleine de délicatesse, à rappeler les travaux accomplis par ses prédécesseurs. La réponse émue de Monseigneur fut tout d’abord un filial hommage à la Vierge du Suc.....puis interprétant avec une grâce exquise les sentiments qui étaient dans toutes les âmes, il assigna au digne curé de Brissac la place d’honneur qui lui appartient parmi les restaurateurs du sanctuaire. L’église, restée vide pendant les cérémonies de la bénédiction, ne tarda pas à être ouverte aux pèlerins. Monseigneur voulut célébrer la première messe, pendant laquelle la Sainte communion fut distribuée à de nombreux fidèles. Puis les fêtes s’achèvent ......., les pèlerins descendent de la montagne......, tous étaient heureux. A dater de cet instant, les pèlerinages prirent d’immenses proportions. On s’aperçut bientôt que les curés de Brissac, malgré leur zèle, ne pouvaient suffire à la tâche. Pour recevoir les foules, distribuer la parole de Dieu, entendre les confessions et célébrer la Sainte Messe, un homme ne suffisait pas : une communauté religieuse était nécessaire. C’est alors que Monseigneur Cabrières eut la pensée d’appeler les missionnaires de Notre Dame de Sainte-Garde. Ces vigilants et dévoués gardiens de Marie étaient à Brissac le 2 août 1877. Cette première fête, célébrée sous leurs auspices, fut splendide : tous les pèlerins comprirent que de beaux jours recommençaient pour le vénérable sanctuaire Une des premières préoccupations des missionnaires une fois installés au Suc, fut d’en faciliter l’accès, en ouvrant une voie large et plus praticable aux pèlerins. Ils voulurent ensuite élever une magnifique chemin de Croix sur les premières pentes de la montagne. L’inauguration en fut faite par Mgr l’évêque de Montpellier le 5 juillet 1893. Deux ans près l ’érection du Calvaire, le 4 septembre 1895, une fête bien plus solennelle réunissait aux pieds de la Madone plus de quarante prêtres et un concours énorme de fidèles. Il s’agissait de bénir la statue monumentale de la "REINE DES CEVENNES", dressée fièrement sut le point culminant de la Sérane, à quatorze mères au-dessus de son piédestal. La cérémonie fut magnifique. Elle eut aussi des lendemains glorieux, car les processions se multiplièrent. Voici comment un témoin oculaire raconte ces pieuses manifestations : "Les pèlerins arrivent à la porte du sanctuaire, alors commence une scène ravissante de naïve grandeur : le génie religieux et poétique des ardentes populations du midi, a pu seul en avoir l’inspiration. La procession s’arrête, les genoux fléchissent, la croix et les bannières s’inclinent, les fronts touchent le sol sacré, les lèvres en baisent la poussière, puis, s’échappant des coeurs où brûle la dévotion la plus vraie à Marie, les voix entonnent sur une mélodie traditionnelle, le salut à la Vierge du Suc : AVE MARIA ! Tous se relèvent, on avance au milieu de l’Eglise ; là recommence la touchante cérémonie. Une troisième fois, à la porte du choeur, les pèlerins se prosternent , invoquent la Reine du sanctuaire et lui disent d’une voix plus élevée : "AVE MARIA" !.... Il est difficile, alors de ne pas céder à l’émotion, les larmes coulent, les poitrines se dilatent et les voûtes saintes retentissent de chants pieux. Sur ces hauts sommets, on pense au Thabor de l’évangile et, tout de suite, on sent monter aux lèvres ces paroles : "Il fait bon être ici". Peu de temps après, l’orage de la persécution passait sur le sanctuaire de Notre Dame du Suc, comme il passait à Mougères et sur tant d’autres églises. Les bons pères missionnaires avaient pris le chemin de l’exil ; la chapelle de Marie était fermée. Depuis cette heure, le deuil pèse sur les monts de la Sérane, mais les foules viennent toujours ; elles arrivent par tous les chemins comme autrefois, apportant de ferventes prières et une grande confiance. Quand elle sont devant la porte de sanctuaire, la porte reste fermée, mais les coeurs s’ouvrent pour verser leur trop plein de piété et recevoir l’espérance nécessaire. L’amour de Marie ne meurt pas à Brissac. Le grand pèlerinage annuel de St Bauzille de Putois à Notre Dame du Suc s’est effectué cette année comme les années précédente mais avec une foule plus pieuse et plus empressée encore que jamais. La statue de la Madone à été portée de St Bauzille en procession et, comme de coutume depuis trois ans, les jeunes gens se sont fait un grand honneur de supporter cette fatigue en l’honneur de Celle que leurs aïeux vénérèrent ici de siècle en siècle. Notre pèlerinage s’était fait depuis trois ans devant un sanctuaire feérique. Et voici que hier lundi, à 1 heure, pendant que le clergé et les fidèles récitaient le Rosaire au dehors, on entendait des voix vibrantes chanter au dedans le MAGNIFICAT de la délivrance. Aussitôt, malgré l’insistance du clergé, la foule a fait une poussée telle dans les portes de la chapelle que celles-ci, tirées par les braves et audacieux manifestants du dedans, on cédé, et la foule en délire est entrée en chantant, en pleurant et en invoquant la divine Prisonnière. Emouvant, ineffable spectacle ! Les hommes prient les bras en croix, les femmes, les jeunes filles donnent leurs voix à plein coeur, des larmes coulent de tous les yeux. Notre Dame du Suc est un des plus anciens et plus importants lieux de pèlerinage marial de la région. Des célébrations : messes, processions, kermesses, pèlerinages, s’échelonnent tout au long de l’année. Le sanctuaire est ouvert toute l’année les après-midi en juillet et en août . De septembre à juin tous les dimanches de 15 à 18 heures. Aussi, lors de vos promenades à venir n’hésitez pas à visiter ce sanctuaire et à gravir le chemin qui vous conduira jusqu’à la statue de la Vierge, notre Sainte Mère. A bientôt


calle
calle