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La répudiation (Marc 10, 1-12).

Publié le jeudi 5 juin 2008
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La répudiation (Marc 10, 1-12).
Publié le 5 juin 2008  (Mise à jour le 3 octobre 2018)

Je Suis celui qui Suis.

Je viens ce matin pour faire une mise point sur ce passage de Marc concernant la répudiation.

Mon fils, ce texte est très important mais il a été sorti de son contexte. Tout d’abord il ne faut pas croire que tous les pharisiens étaient hostiles à mon enseignement, bien au contraire, mais les auteurs de ces textes, critiqués par le clergé de l’époque, les ont chargés de tous les maux de leur temps comme “Jean” plus tard chargera “les juifs” de la cause de toutes leurs difficultés.

Non, au contraire, ceux-là même qui me posaient ces questions, comme d’ailleurs les disciples, voulaient vivre en conformité avec la Loi mais par moment ils avaient l’impression de voir des contradictions entre la Loi de Moïse et mon enseignement.

Dans ma réponse, tout d’abord la première partie leur rappelle que la Loi de Moïse est toujours en vigueur, qu’elle est une règle de bon sens et de justice. Dans les temps où cette règle a été instituée, il faut bien se souvenir que la femme d’abord propriété de son père, devenait la propriété de son mari après que celui-ci ait réglé le montant de la transaction. Celle-ci n’avait même pas rang avec le bétail. Son mari pouvait à sa guise aussi bien la vendre que la louer à un autre homme ou de s’en débarrasser en en faisant une esclave ou la jeter dans la rue sans honneur, sans ressource et le plus souvent avec ses filles si elle en avait et qui n’étaient que des bouches à nourrir.

Moïse dans la sagesse de Dieu a essayé de placer la femme au même rang que l’homme en lui donnant des droits. C’est la raison pour laquelle un acte de répudiation devait être établi et respecté afin que la femme répudiée ait un minimum de ressources. Bien sûr même si l’acte était fait dans les règles, le plus souvent la femme était lésée au niveau de la répartition des biens, mais c’était déjà mieux que rien.

Si j’ai rappelé que cette loi avait été établie parce que l’homme avait le cœur endurci, c’était bien pour confirmer que l’homme, ayant le pouvoir n’agissait que pour son plaisir et tu remarquera qu’aux pharisiens je me suis contenté de leur demander d’appliquer la Loi de Moïse et pas de ne plus répudier leur femme.

Avec mes disciples ensuite j’ai abordé le côté moral de la répudiation. Le plus souvent la femme était répudiée soit parce qu’elle ne pouvait pas avoir d’enfant, soit parce que l’homme avait rencontré une autre femme et qu’il voulait se débarrasser de la première.

Dans cet enseignement, je leur rappelle que le fondement de toute société est l’union de l’homme et la femme pour fonder une famille et avoir des enfants. Lorsque l’union d’un homme et d’une femme se réalise dans la totale liberté de choix de chacun des époux, ce n’est pas un engagement et une promesse qu’ils font à Dieu devant les hommes, mais un engagement moral, une promesse d’alliance que fait l’un à l’autre et vice versa. Ainsi donc ils se doivent fidélité et assistance tout au long de leur vie, mais lorsqu’une séparation survient c’est honnêtement l’un par rapport à l’autre et d’un commun accord que le contrat de mariage doit être annulé (sinon il est rompu).

Arrêtez de jouer les hypocrites vous mes enfants chéris ! les églises se sont arque bouté sur l’indissolubilité de mariage et ont fermé les yeux sur toutes les liaisons extra conjugales à condition que le mariage subsiste. Mais que croyez-vous donc ? Que celui qui est trompé est mieux traité que par un acte de répudiation ? C’est pour cette raison que j’ai dit à mes disciples que celui ou celle qui répudie son mari ou sa femme pour aller vers un autre homme ou une autre femme commet l’adultère, car dans ce cas la rupture de l’alliance entre le mari et la femme n’est pas menée honnêtement et qu’il s’agit d’un adultère tout autant qu’une relation extra conjugale.

« Mais que doivent faire les divorcés ? »

L’Église considère qu’un assassin peut être pardonné s’il se repend et vous interdisez l’accès de ma table aux divorcés ? Que savez-vous des causes et de la forme de leur divorce ? Que savez-vous de leur repentir et de mon pardon ?

Vous autorisez des hommes qui ont fait vœu de chasteté et qui ne respectent pas leur vœu de célébrer mon Eucharistie et de pardonner en mon Nom et vous interdisez certains de mes enfants de recevoir mes grâces ? Rappelez à tous les fondements et les buts du mariage, incitez les jeunes à ne s’engager que parce qu’ils veulent vivre leur vie durant l’un avec l’autre et non parce qu’ils veulent faire la fête ou officialiser leur vie en commun. Rappelez-leur que le but de leur vie est de vivre en chrétien avec moi et non de procréer. Avoir des enfants doit être la conséquence d’une union réussie et non un but.

Combien d’hommes et de femmes ont des enfants et puis contrairement aux animaux ne savent pas les élever dignement en hommes et femmes responsables à défaut de les élever dans la foi en leur Dieu Créateur.

Ainsi donc et pour conclure sur le fond de ce texte, l’union de l’homme et de la femme fait partie du plan de Dieu pour l’Homme, mais le mariage a été institué, doit être et doit rester un engagement réciproque des deux époux à s’aimer bien sûr et surtout à se respecter dans leurs droits et aspirations réciproques. Certains animaux restent fidèles à leur compagnon ou compagne toute leur vie et pourquoi l’homme doté de raison ne serait-il pas capable d’en faire autant !

Le mariage est la base de toute civilisation et le jour où une société oublie ses fondamentaux pour les remplacer par la seule recherche de l’argent et du pouvoir elle est sur son déclin. Amen.


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