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Visite de lieux saints : Notre Dame du Dimanche à St Bauzille de la Sylve

Publié le mardi 10 juin 2008
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Visite de lieux saints : Notre Dame du Dimanche à St Bauzille de la Sylve

samedi 13 décembre 2014

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Visite de lieux saints : Notre Dame du Dimanche à St Bauzille de la Sylve
Publié le 10 juin 2008  (Mise à jour le 10 juin 2008)

Ce dimanche 25 mai, les membres de l’Asssociation Sous le Signe de St Michel, se sont retrouvés, et ce malgré la pluie, à Notre Dame du dimanche à St Bauzille de la Sylve, pour honorer l’Auguste Mère de Dieu, Notre Mère à tous. Nous allons donc, pour les uns découvrir, et pour les autres redécouvrir le domaine des apparitions à St Bauzille de la Sylve.

SAINT BAUZILLE DE LA SYLVE : Ce nom harmonieux désigne un petit village situé vers le centre du département, à 32 Kms de Montpellier, 30 de Lodève et 45 de Béziers. C’est un vieux village qui possède encore son ancien château, son église qui remonte au XIIè siècle, une partie de ses remparts et des ruelles auxquelles des arcades de pierre ont conservé un aspect moyenâgeux. A l’est, le village est dominé par la colline broussailleuse du Télégraphe, qui porte sur son flanc nord une chapelle dédiée à Saint Antoine, l’ermite du désert. Tout près une pinède ombrage un calvaire et un chemin de croix. Vers le sud, quand on prend la route de Vendémian, après avoir dépassé une croix de mission, on découvre bientôt, au milieu d’un parc planté de grands pins, un bâtiment d’aspect monacal et une petite chapelle toute blanche (la chapelle des apparitions), c’est le domaine de l’apparition.

Domaine des apparitions :

En parcourant les allées de ce parc, on découvre en trois endroits différents des statues de la Vierge, une Vierge Blanche et deux Vierges dorées dont l’une se dresse au-dessus d’une croix de fer. Dans un coin retiré on peut également découvrir une pierre tombale surmontée d’une croix portant un médaillon avec le portrait d’un homme et cette inscription : "Il a cru, il voit". Ces monuments rappellent des évènements qui se sont déroulés ici il y a plus de 100 ans et qui depuis attirent de nombreux fidèles. Mais attardons nous sur cette terre où l’Invisible un jour a fait irruption pour apporter aux hommes un message qui garde toujours sa valeur. Aussi pour en saisir le sens et en nourrir notre âme pénétrons dans cette histoire merveilleuse et vraie, dont voici le récit :

*Apparitions de la Sainte Vierge les 8 juin et 8 juillet 1873 :
- Le dimanche 8 juin 1873 au matin un homme descendait le chemin qui va de St Bauzille de la Sylve à Aumelas. Il s’appelait Auguste ARNAUD ; il avait trente ans, marié et père de deux enfants. Bien que ce fut un dimanche et de surcroît, la fête de la Sainte Trinité, il était parti travailler à sa vigne située à 700 m du village en bordure du chemin. Arnaud travailla deux heures environ, puis il fit une pause pour déjeuner et se reposer. Son repas terminé, il se disposait à allumer sa pipe quand tout à coup se produisit l’évènement inattendu : "C’était 7h30. Je vis alors apparaître devant moi à une distance de 1 à 2 mètres, un personnage sous la forme d’une femme de taille ordinaire, toute vêtue de blanc. Elle portait une ceinture frangée, sa tête était surmontée d’une couronne haute, semblable à la mitre d’un évêque. Un grand voile blanc, partant du sommet de la couronne, l’enveloppait de toutes parts jusqu’aux pieds, couvrant même ses mains que le personnage tenait croisées sur sa poitrine. Tous ces divers ornements étaient d’une éclatante blancheur. La figure de cette femme était belle, calme, sans exprimer ni joie, ni tristesse. Je ne l’ai pas vue sourire. Elle paraissait avoir 25 à 28 ans. elle était noyée dans une atmosphère lumineuse. A sa vue, je me suis levé par un premier mouvement de stupeur et je lui ai adressé la parole dans le patois du pays : "Qui êtes-vous ? elle a répondu dans la même langue : "Je suis la Sainte Vierge "N’ayez pas peur En me rassurant, ces mots me remplir d’une religieuse émotion. J’écoutais et la Sainte Vierge ajouta : "Vous avez la maladie de la vigne. "Vous avez abandonné St Bauzille."(Patron de la paroisse, dont la fête se célèbre le 20 mai. A cette époque là, lorsque la fête tombait un jour de semaine, on la renvoyait sans doute le dimanche) "Il faut célébrer sa fête le jour qu’elle tombe. "Jeudi prochain, il faut aller à St Antoine en procession et y dire la messe. " D’aujourd’hui en quinze il faut aller en procession à Notre Dame. "Tout le canton de Gignac, Montpellier et la ville de Lodève. "Il faut planter une croix neuve et changer l’autre. "Vous placerez une croix avec une Vierge au fond de la vigne. "Et vous y viendrez en procession chaque année. "Allez le dire à votre père et à votre curé, tout de suite. "Dans un mois je viendrai vous remercier.

A ces mots l’apparition monta verticalement vers le ciel comme un globe et je la suivis des yeux jusqu’à ce que je ne pus l’apercevoir."

Arnaud accompagné de son père se rendit chez le curé du village, il reçut un accueil plutôt froid qui aurait pu le déconcerter. Mais, en fait, Arnaud était heureux, il avait accompli une partie de sa mission. pour le reste, soutenu par une foi inébranlable en la vérité de sa vision, il était résolu à obéir jusqu’au bout aux consignes qu’il avait reçues et c’est ce qu’il fit. Ayant ainsi accompli tout ce que la Sainte Vierge lui avait demandé, il n’avait plus qu’à attendre le rendez-vous du 8 juillet. La nouvelle de l’apparition s’était répandue non seulement à St Bauzille, mais dans les villages environnants.

Le matin du 8 juillet, de bonne heure, Arnaud partit travailler à sa vigne. Mais cette fois-ci il n’était pas seul. Une foule nombreuse( 400 à 600 personnes) était accourue pour voir ce qui allait se passer. Arnaud travaillait toujours sa terre , il se redressa et releva la tête pour prendre une bouffée d’air. Déjà sa main avait saisi de nouveau la pioche pour reprendre le travail. tout à coup, l’outil lui échappa, de nouveau il est droit, la tête élevée, les yeux grandement ouverts, fixés en haut. Sa main droite saisit énergiquement son chapeau et le jette à terre avec violence. En même temps ses deux bras s’élèvent en l’air, son visage devint pâle, très pâle, ses mains paraissent démesurément allongées, ses yeux grandement ouverts n’éprouvent aucun mouvement de paupières, ils sont fixés sur un objet qui l’attire. Pendant ce court instant et dans cette attitude, il se balance sur lui-même, et puis tout à coup, marchant sur le côté gauche, il est emporté avec une rapidité foudroyante vers la croix. Cette course apparaît à tous comme humainement inexplicable. Voici comment ce nouvel évènement a été vécu par Arnaud : "Je travaillai jusqu’à 7 heures et, à ce moment, là j’étais à 45 ou 50 mètres de la croix, lorsque tout à coup, à 2 mètres devant moi, j’aperçus de nouveau la personne de la première apparition. A peine l’eus-je vue que, rapide comme l’éclair, elle fut sur la croix, me trouvant toujours devant elle à la même distance de 2 mètres. Je ne sais, je ne puis comprendre comment je me suis trouvé là, ni comment j’ai parcouru la distance qui séparait le lieu où j’étais d’abord de la croix au pied de laquelle je me suis ensuite trouvé. "La Sainte Vierge, avait les mêmes traits et la même expression que la première fois. Ses vêtements étaient de même forme mais de couleur d’or, et paraissaient encadrés dans une atmosphère lumineuse, dorée, de quelques centimètres de large. Sa figure était pleine de clarté, les mains croisées sur la poitrine et sous le voile, étaient entourées d’un chapelet toujours couleur d’or". L’apparition se plaça à l’extrémité supérieure de la croix et dit à Arnaud, toujours dans la langue du pays : " Il ne faut pas travailler le dimanche. " Heureux celui qui croira et malheureux celui qui ne croira pas " Il faut aller à Notre Dame de Gignac en procession " Vous serez heureux avec toute votre famille". Alors, elle fit glisser le chapelet sur la main gauche et, de la main droite, elle donna la bénédiction à la foule, comme font les prêtres à la fin de la messe en disant : " Qu’on chante des cantiques". Et, elle disparut de la même manière que la première fois. C’est à ce moment là que la foule s’était mise à chanter le Magnificat et que le voyant avait quitté les lieux. Ainsi se passa cette journée mémorable.

On peut résumer la vie d’Auguste Arnaud en disant qu’elle est dominée toute entière par une double présence maternelle, celle de sa mère selon sa chair et celle de la Vierge Marie. Son amour pour la Sainte Vierge avait conservé sa fraîcheur et sa ferveur. Il aimait venir prier aux lieux des apparitions et s’unir aux pèlerinages, qui se succédaient depuis ces apparitions. Le 8 février, à l’âge de 93 ans, il rendit le dernier soupir après avoir fredonné le cantique tant de fois chanté : " J’irai la voir un jour !" La Préfecture ayant donné son accord, il fut enseveli au champ des apparitions.

Dans ce parc, attenant au couvent des Franciscaines et à la maison de retraite, se trouve une petite chapelle, toute simple où un peut trouver un chemin de croix sculpté dans le bois d’une rare beauté, et dans laquelle nous avons assisté à la messe de 10h30.

La Chapelle Saint Antoine : C’est une très petite chapelle, qui date du XVIIè siècle et qui a été récemment rénovée, elle est dédiée à Saint Antoine, ermite du désert, aussi appelé Saint Antoine le Grand ou Saint Antoine l’Egyptien. Cette chapelle est constituée d’une nef unique à chevet semi-circulaire, d’une fausse voûte et d’un pan de mur d’un ancien ermitage et sur le côté la statue de St Antoine accompagné d’un cochon (?) portant une clochette.

Mais qui était Saint Antoine l’Egyptien ? Religieux et saint (Egyptien) né (approximativement) en 251 et décédé (approximativement) en 356, ce qui le fait vivre 105 ans. Il est considéré comme le fondateur de l’érémitisme. Né en Egypte à Geman et fervent chrétien dès l’age de 20 ans, il prend à la lettre l’évangile et distribue tous ses biens aux pauvres, puis part vivre dans le désert en ermite. il subit les tentations du diable, mais pour le Christ cela ne dure que 40 jours, pour Antoine c’est beaucoup plus long et plus difficile les démons n’hésitant pas à s’attaquer à sa vie. Mais Antoine résiste à tout et ne se laisse pas abuser par les visions tentatrices qui se multiplient. En 312, il change de désert et va en Thébaïde, sur le mont Qolzum (où se trouve aujourd’hui le Monastère St Antoine) . Le diable lui apparaît encore de temps en temps, mais moins souvent. Vénéré par de nombreux visiteurs , il leur donne à chaque fois des conseils de sagesse, les invitant à la prière plutôt qu’à la violence. De nombreuses représentations du Saint nous le montre accompagné d’un cochon portant une clochette. Ce cochon n’a rien à voir avec la vie du Saint, mais avec un ordre religieux fondé en Dauphiné en 1095 (les Antonins) : les porcs n’avaient pas le droit d’errer librement dans les rues à l’exception de ceux des Antonins reconnaissables à leur clochette.

En 2006, pour la première fois, les reliques de Saint Antoine se déplacèrent de la France (Arles) vers l’étranger, en Italie, sur l’île d’Ischia.

St Antoine est fêté tous les 17 janvier dans le village.

D’autres visites seront programmées par l’association pour la visite de sanctuaires de l’Hérault. Donc nous vous disons à très bientôt


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