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Visite de lieux saints au CAYLAR

Publié le lundi 5 mai 2008
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Visite de lieux saints au CAYLAR

mercredi 16 octobre 2013

J’apprécie fortement vos sujets qui grouillent d’infos indispensables. Je tiens à remercier tout le staff de ce blog.



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Visite de lieux saints au CAYLAR
Publié le 5 mai 2008  (Mise à jour le 5 mai 2008)

Encore une fois, nous voilà réunis pour visiter les églises et sanctuaires... au CAYLAR.

LE CAYLAR, situé sur les hauts cantons de l’Hérault culminant à 752 m d’altitude, est un site habité dès le néolithique. Dès l’âge de pierre, l’homme s’est réfugié dans le site défensif du Roc Castel, pourvu d’une source et d’abris sous roches. Romains et Wisigoths, seigneurs et évêques s’y sont succédés, fortifiant le sommet. Après les guerres de religion, Richelieu fit raser le château. Avec la paix revenue, le village, qui s’abritait à ses pieds, s’installe le long de la voie royale n°9, importante artère de communication, qui compte de nombreux relais et affenages. En traversant le village on découvre le long des venelles moyenâgeuses des maisons caussenardes blotties les unes contre les autres, ainsi que les sentiers historique et botanique, jusqu’à la Chapelle Notre Dame construite dans le rocher et, en poussant jusqu’au sommet, une table d’orientation et une vue imprenable sur le plateau du Larzac. Comme dans bien des villages des Hauts Cantons, la place est ornée d’un orme, qui atteint par la graphiose, devait être déraciné et qui, par la magie d’un sculpteur, a retrouvé une seconde vie

Les églises du Caylar : Le Caylar relie ses trois sanctuaires en une seule et vaste église : au sommet sur le Roc-Castel, la vénérable chapelle Notre-Dame arborant ses fiers vestiges du XIIè siècle, puis au sud-est de la commune, les ruines retrouvées de la primitive église St Martin, citée des 804, et enfin au centre, l’actuelle paroisse Saint Martin, construite en 1858 à l’emplacement de Notre Dame de l’Hôpital. Le clocher emblématique demeure celui du Roc Castel. Sur ses pentes le sonneur se précipitait jadis trois fois le jour pour faire retentir l’Angélus sur l’empire du Larzac dont le Caylar est la première sentinelle. Notre Dame et Saint Martin font d’ailleurs bon ménage et ont mis en commun leurs trésors. Ainsi après avoir vénéré la suzeraine de Larzac dans son haut lieu de pèlerinage, on pourra descendre la saluer, figurée sur l’un de ses anciens trésors hébergé dans l’église paroissiale. C’est là qu’on découvrira son sourire ravissant sur une statue où elle trône désormais au sein d’un splendide retable du XIVè illustrant comme à Pharlatges les scènes de l’enfance et de la jeunesse du Christ. (notes d ’André Favard).

* L’église paroissiale SAINT MARTIN La première église bâtie fut dédiée à St Martin, le grand thaumaturge des Gaulles ; elle est citée dans une bulle de Paul III, datée de 804. Cette église recèle de véritables oeuvres classées comme un retable restauré au 14è siècle en pierre polychrome et le Christ sur la croix mutilé (il lui manque les deux bras) du 15è siècle, ainsi qu’un très beau chemin de croix sculpté. On peut y découvrir également :
- dans les chapelles latérales : à gauche : les statues de St Joseph, St Antoine de Padoue , Le Sacré Coeur, la Vierge (avec l’inscription : Je suis l’immaculée Conception) et à droite celle de St Thérèse de l’Enfant Jésus et le Retable
- dans la tribune au dessus de l’entrée un vitrail circulaire représentant la tête du Christ et sur le devant les statues d ’ Alexandre et de Rose de Lima. Mais qui était Rose de Lima ? SAINTE ROSE DE LIMA (1586-1617) est la première sainte du Nouveau Monde. Rose (de son nom de baptême Isabelle) est née en 1586 à Lima (Pérou) d’une pauvre famille espagnole dont elle était la dixième enfant. Sa mère penchée sur son berceau, ayant cru apercevoir une rose épanouie sur son visage, s’écria : "Désormais, tu seras ma Rose", changement de nom qui fut confirmé par la Sainte Vierge dans une vision qu’eut plus tard la jeune fille. A l’âge de 4 ans, elle sut lire, sans avoir appris, et se nourrit du récit de la vie de Ste Catherine de Sienne qui deviendra son modèle de vie spirituelle. Elle décide alors de consacrer sa vie à Dieu. A 20 ans, elle prend l’habit des tertiaires dominicaines. Mais comme il n’y avait pas de couvent dans la ville où elle habitait, elle se réfugie dans un minuscule ermitage, tout au fond du jardin de ses parents où elle passera le restant de ses jours dans la prière et les mortifications (elle ne mangeait qu’une soupe faite de pain et d’eau, sans sel ni autre assaisonnement. Toutes les nuits, elle se frappait cruellement avec des chaînettes de fer, s’offrant à Dieu comme victime sanglante pour l’Eglise, l’Etat, les âmes du Purgatoire et les pêcheurs.Elle bénéficia aussi de grâces mystiques telles, que la méfiance de l’Inquisition lui valut plusieurs examens de la part des autorités religieuses, ses profondes réponses étonnèrent alors ses détracteurs. Dans le même temps, elle se dévoue au service des indiens, des enfants abandonnés, des vieillards, des infirmes et des malades. A sa mort, le peuple de Lima se précipita sur sa tombe pour y recueillir un peu de terre qui la recouvrait. Elle est la patronne des Amériques et des Philippines, du Pérou, de Lima, de la police nationale du Pérou, de l’université catholique du Pérou. Tous les ans, à l’occasion de la Solennité de Ste Rose de Lima, le 30 août (férié au Pérou) une cérémonie religieuse réunit les autorités politiques, diplomatiques et militaires du pays. Sa statue est portée en procession de la cathédrale de LIMA au sanctuaire de Ste ROSE. Elle fut béatifiée le 15 AVRIL 1668 par CLEMENT IX et canonisée le 2 AVRIL 1671 par CLEMENT X.

* Notre Dame de Rocozels : cette chapelle est construite dans le rocher. Vers la fin du XIIème siècle, Raymond Guilhem de Montpellier, évêque de Lodève, acheta plusieurs maisons au Caylar et y construisit un château avec une chapelle. Vilains et seigneurs souvent visités par des bandes de pillards, voulaient avoir une protection surnaturelle, dédièrent ce nouveau sanctuaire à Marie. Pendant plusieurs siècles, en effet, tout ce peuple vécut heureux sous le regard de la Vierge. Quand l’erreur de Luther vint semer un peu partout la haine et la guerre, le Caylar ne fut pas épargné. Déjà en 1540, le roi François 1er avait dû ordonner au sénéchal de Carcasonne de faire respecter le droit des Evêques de Lodève contre l’empiètement des hérétiques. En 1572, les protestants s’emparèrent du château et du Sanctuaire de Notre Dame de Rocozels et les détruisirent. Les évêques de Lodève se hâtèrent de relever ces ruines et de rétablir la paix. L’église de St Martin avait trop souffert du passage des troupes calvinistes pour être remise en état, elle fut définitivement abandonnée. Le service paroissial fut transféré à la chapelle "Notre Dame de Rocozels". Les chrétiens à cause de ces évènements redoublèrent d’ardeur pour la Très Sainte Vierge. Le Sanctuaire de Notre Dame devint de plus en plus cher aux habitants du Caylar. Cette chapelle est ouverte au public quotidiennement, en la visitant on peut y voir dans une chapelle latérale St Michel (sans lance !) puis les statues de Notre Dame, Le Sacré Coeur de Jésus, St Thérèse de l’Enfant Jésus et St Joseph.

A bientôt pour de nouvelles visites virtuelles de lieux saints.


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